Le combattant taliban qui aurait été exécuté par le capitaine Robert Semrau en Afghanistan en 2008 était si gravement blessé qu'il était déjà «mort à 98%», a déclaré mardi un officier de l'armée afghane devant une cour martiale.

Un comité de quatre personnes doit décider si le capitaine Semrau est coupable ou non de meurtre non prémédité.

Le capitaine Shafigullah -qui, comme plusieurs Afghans, n'utilise qu'un seul nom- a expliqué que l'homme n'aurait pas survécu plus que quelques heures tant ses blessures étaient graves.

Ses jambes avaient été soufflées et il avait été éventré par une explosion. Toute la moitié inférieure de son corps était disparue, a dit le capitaine Shafigullah, avant d'ajouter que l'homme ne bougeait et ne respirait pratiquement plus.

Alors qu'ils se préparaient à partir, a précisé le militaire, le capitaine Semrau est retourné pour supposément prendre des photos de la victime. Deux coups de feu ont ensuite retenti.

Le capitaine Semrau, l'air penaud, aurait alors expliqué avoir agi de la sorte pour mettre fin aux souffrances du taliban.

Il serait le premier soldat canadien à être accusé de meurtre en lien avec un affrontement sur les champs de bataille.