Un soldat canadien de 26 ans a été tué lundi en Afghanistan par l'explosion d'une bombe artisanale.

Le cavalier Larry Rudd, âgé de 26 ans, est mort à 12h30 (heure locale) au cours d'une patrouille de ravitaillement près du village de Salavat, à environ 20km au sud-ouest de Kandahar.

Originaire de Brantford, en Ontario, il était membre des Royal Canadian Dragoons, basés à Petawawa.

Il s'agit du quatrième soldat canadien à perdre la vie en Afghanistan ce mois-ci.

Selon ses camarades, le cavalier Rudd les dépassait tant au chapitre de la taille que de la maturité. «Il était un fort gaillard et malgré sa taille intimidante, son escouade le considérait comme un gentil géant, a déclaré le colonnel Simon Hetherington, le commandant adjoint de la Force opérationnelle à Kandahar. C'était le type d'homme avec lequel les soldats de tous rangs voulaient se lier d'amitié».

Le premier ministre Stephen Harper et le ministre de la Défense, Peter MacKay, ont transmis leurs condoléances aux proches du cavalier Rudd.

Il y a moins d'une semaine, le colonel Geoff Parker est mort dans un attentat-suicide à la voiture piégée à Kaboul. Il y a deux jours, les rebelles ont attaqué la base aérienne de Kandahar. Un blog rédigé par un militaire britannique avait indiqué que des militaires canadiens avaient été blessés lors de cette attaque, mais la Force d'assistance international à la sécurité (ISAF) a refuté l'information.

Un porte-parole de l'ISAF, a refusé de dévoiler les renseignements exacts sous prétexte que la politique de l'organisation est de ne pas révéler les nationalités et le nombre des blessés. Les Forces canadiennes ont une politique similaire et n'a pas indiqué si d'autres soldats canadiens ont été blessés dans l'explosion qui a tué le cavalier Rudd.

Le bilan des morts au sein des Forces armées canadiennes depuis leur déploiement en Afghanistan en 2002 s'élève maintenant à 146, dont huit depuis le début de l'année.

Le district de Panjwaii est un château-fort des talibans. Il a été le siège de nombreuses batailles entre eux et les soldats canadiens installés dans la région depuis quatre ans. Les opérations se suivent et se ressemblent: les Canadiens repoussent leurs adversaires des villages environnants qui se regroupent ailleurs par la suite.