Les accusations portées contre Frank Zampino devant la commission Charbonneau sont «fausses et ridicules», et il faut vite tenir l'enquête préliminaire, a fait valoir avec vigueur Me Isabel Schurman, cet après-midi, en Cour du Québec.

L'avocate, qui représente M. Zampino dans le dossier criminel de corruption, s'élève contre les propos qu'Elio Pagliarulo a tenus devant la Commission. Il a présenté l'ex-président du comité exécutif comme un homme corrompu qui aurait aidé Paolo Catania à acquérir à vil prix les terrains du Faubourg Contrecoeur.

Me Schurman et les avocats des coaccusés de M. Zampino, dont Paolo Catania et Construction Frank Catania, étaient de retour devant la Cour du Québec, aujourd'hui, pour tenir une conférence de gestion du dossier. On a appris que la Couronne n'a pas fini de divulguer la preuve à la défense. Le juge Pierre Labelle a finalement donné trois semaines à la Couronne pour remettre à la défense une ébauche de la liste des témoins qu'elle voudrait faire entendre à l'enquête préliminaire.

Les parties se reverront le 3 décembre pour discuter de la suite du processus.

Rappelons que, outre les trois accusés cités plus haut, on trouve au banc des accusés Bernard Trépanier, Daniel Gauthier, André Fortin, Martin D'Aoust, Martial Filion (ex-directeur de la SHDM)  Pasquale Fedele et Pascal Patrice. Ils sont accusés de divers déits liés à la corruption qui auraient été commis entre 2006 et 2008.