Ugo Fredette a été accusé lundi du meurtre non prémédité de sa conjointe Véronique Barbe.

Selon le mandat d'arrestation déposé au palais de justice de Saint-Jérôme lundi, l'homme «a causé la mort» de cette femme.

L'accusé de 41 ans n'était pas présent en cour car il était toujours hospitalisé en Ontario. Selon la Sûreté du Québec, il sera transféré au Québec dès que son état de santé le permettra.

Du sang dans le véhicule d'Yvon Lacasse

Les enquêteurs de la SQ ont retrouvé des traces de sang sur le véhicule volé par Ugo Fredette à Yvon Lacasse, ce septuagénaire dont on est toujours sans nouvelles depuis jeudi dernier, a appris La Presse.

La SQ n'a pas encore confirmé l'information publiquement, mais des policiers craignent d'autant plus pour la sécurité de l'homme disparu, selon nos informations.

La police croit que Fredette, le père de l'enfant qui a été l'objet de la plus longue alerte Amber de l'histoire du Québec la semaine dernière, a volé le véhicule Honda CR-V d'Yvon Lacasse dans les environs de la halte routière de Lachute, alors qu'il était en fuite avec son fils de six ans et qu'il venait de laisser sa conjointe poignardée à mort derrière lui.

Yvon Lacasse, 71 ans, aurait pu être emmené malgré lui dans la fuite d'Ugo Fredette, qui a conduit le véhicule vers Rouyn-Noranda avant de revenir vers Maniwaki puis de continuer sa cavale jusqu'en Ontario.

La SQ cherche toujours un témoin important dans cette affaire, un homme qui était avec Ugo Fredette lorsque celui-ci s'est présenté dans un motel de Rouyn-Noranda, alors que toutes les polices du Québec étaient à ses trousses. Ce témoin pourrait fournir des informations précieuses sur le sort de M. Lacasse.

Fredette s'est frappé volontairement la tête

Par ailleurs, Ugo Fredette s'est frappé la tête volontairement quand il était en détention au poste de police de Renfrew, en Ontario; des contusions qui ne laissent pas planer de doutes sur sa vie, selon nos informations.

L'état «semi-comateux» qu'on attribue au patient de l'hôpital Civic d'Ottawa est lié aux sédatifs qu'on lui a administrés pour qu'il se calme.

M. Fredette n'a pas eu de lacérations. Il s'est infligé des contusions en se frappant volontairement dans la cellule.

L'Unité des enquêtes spéciales de l'Ontario (UES) avait décidé qu'elle n'avait pas à enquêter sur ce qui avait mené à cette hospitalisation. Les blessures de M. Fredette n'étaient pas le résultat d'un abus de ses gardiens ou des policiers qui le gardaient en détention.

M. Fredette avait été transporté d'urgence à l'hôpital pour des blessures subies alors qu'il se trouvait en détention au poste de police de Renfrew, en Ontario, et qu'il était sur le point d'être remis aux agents de la Sûreté du Québec (SQ).

- Avec La Presse canadienne