Des milliers de personnes se sont rassemblés le long de la rue Yonge, dimanche, à Toronto, pour le défilé annuel de la Fierté et cette année, malgré l'esprit festif de la journée, le débat sur l'exclusion des policiers à l'événement a encore fait beaucoup jaser.

Le premier ministre Justin Trudeau, sa femme Sophie Grégoire Trudeau et la première ministre ontarienne Kathleen Wynne étaient parmi les dignitaires qui ont participé à la marche.

M. Trudeau, vêtu d'un veston bleu et d'une chemise rose, saluait les milliers de personnes alignées des deux côtés de la rue.

Le premier ministre a dit aux journalistes que l'événement visait à « célébrer les multiples couches de l'identité qui font du Canada un pays extraordinaire et fort ».

Sophie Grégoire brandissait un drapeau arc-en-ciel, symbole de la communauté LGBT. Deux des enfants du premier ministre et de son épouse étaient présents au défilé.

En ce dimanche ensoleillé et festif, le débat sur la présence des policiers en uniforme à l'événement a été relancé par un pasteur et militant LGBT de longue date, Brent Hawkes.

Lorsqu'il a ouvert le défilé, il a souligné l'importance d'inclure tout le monde dans l'événement.

« L'inclusion est une valeur fondamentale de notre communauté et tant qu'un groupe ou une entreprise appuie l'égalité LGBT, alors selon moi, ils sont les bienvenus », a-t-il déclaré.

Les organisateurs ne devraient pas dire aux gens quoi porter, a-t-il ajouté.

« Je porte un uniforme qui représente le groupe qui a fait le plus de dommages pour la communauté LGBT : l'Église chrétienne. Alors je dirais, n'interdisez pas ce qui est offensant pour certains, réformez-le au bénéfice de tous. »

En janvier, les organisateurs ont accepté une liste de demandes formulées par la section torontoise du mouvement Black Lives Matter, qui comprenait la requête pour interdire la présence de policiers en uniforme.

Lors du défilé de l'année dernière, les membres du groupe antiraciste avaient bloqué le chemin de la marche jusqu'à ce que les organisateurs du défilé acceptent une série de conditions.

Le groupe Black Lives Matter croit que la présence de policiers en uniforme pourrait dissuader les communautés marginalisées à participer au défilé.

M. Trudeau a écrit sur Twitter qu'il appuyait les propos du pasteur et a réitéré en entrevue à la station CP24 qu'il n'était pas d'accord à l'idée d'exclure des gens.

« Nous devrions nous concentrer sur comment inclure autant de personnes différentes que possible », a-t-il dit.

Le maire de Toronto, John Tory, qui était aussi à l'événement a exprimé le souhait que cette question soit réglée l'année prochaine.

À Montréal, le défilé de la Fierté aura lieu le 17 août. Il sera précédé d'une semaine d'activités tenues principalement dans ce qui est appelé le « Village gai ».