Cinquième roue du carrosse électoral, le Parti vert croit que plus rien ne peut maintenant empêcher son entrée officielle par la grande porte des débats télévisés des chefs lors de la prochaine campagne électorale.

Fière et triomphante, le chef du Parti vert du Canada, Elizabeth May, a annoncé samedi qu'elle avait recruté un député siégeant aux Communes en convainquant l'indépendant Blair Wilson à joindre ses rangs. Ce premier député vert au Parlement se transforme en laissez-passer pour les débats télévisés des chefs, a soutenu le chef des verts.

Lors de la dernière élection, les verts avaient eu beau dénoncer leur exclusion sur tous les toits, les réseaux de télévisions n'avaient pas bronché. Pour admettre un chef à cet événement charnière d'une campagne, il faut avoir au moins un député élu, affirmait le consortium des médias.

En conférence de presse, Mme May a indiqué qu'il n'y avait plus de raison pour refuser la participation des verts au débat.

«Je remercie M. Wilson pour sa conviction que le Parti vert mérite une voix dans ce Parlement et pour son engagement envers la démocratie», a soutenu Mme May.

M. Wilson a été élu sous la bannière libérale en Colombie-Britannique en janvier 2006, avant de se faire expulser par son parti à cause d'allégations à l'effet qu'il aurait enfreint la Loi électorale. Depuis, il a admis ne pas avoir déclaré des dépenses de plus de 9000 $ auprès d'Élections Canada.

En juillet dernier, M. Wilson disait souhaiter retourner au sein du Parti libéral du Canada.