Enfin, le sommet. Une zone dégagée permet d’admirer la vallée avec ses arbres qui commencent à rougir. C’est le temps de s’asseoir, de sortir son goûter… ainsi que sa doudoune bien chaude et sa tuque. L’automne est probablement la plus belle saison pour aller randonner, mais il faut s’adapter à de nouvelles conditions.

« L’été, on est en shorts, en t-shirt, et merci bonsoir, on part, lance Renée-Claude Bastien, coordonnatrice du programme de tourisme d’aventure du cégep de Saint-Laurent. En automne, c’est très important d’utiliser le système multicouche, parce que pendant la randonnée, on va être en effort, on va être un peu moins habillé, mais dès qu’on arrête, pour le pique-nique ou pour un point de vue, on va se refroidir rapidement. »

C’est le temps de laisser le coton à la maison, puisqu’il garde l’humidité tout en perdant toute fonction isolante. « Il faut s’orienter vers les produits naturels comme la laine ou les produits synthétiques qui vont évacuer l’humidité », affirme Mme Bastien.

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE

L’automne est probablement la plus belle saison pour la randonnée pédestre.

Les pieds au sec

Qui dit automne, dit pluies, parfois froides, et boue dans les sentiers

L’été, on est un peu moins rigoureux dans le port de bons souliers de randonnée. Mais là, on tombe dans des conditions plus difficiles pour nos chevilles. Il faut s’assurer d’être bien chaussé.

Renée-Claude Bastien, coordonnatrice du programme de tourisme d’aventure du cégep de Saint-Laurent

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, ARCHIVES LA PRESSE

Même après la chute des feuilles, la forêt peut être magnifique.

Renée-Claude Bastien recommande également le port de guêtres. « Quand on est mal chaussé et qu’on n’a pas de guêtres, on a tendance à passer sur les côtés des sentiers pour éviter la boue, ce qui favorise la compaction du sol et l’élargissement du sentier. Avoir de bonnes chaussures, ça permet de garder ses pieds bien au sec et de ne pas endommager les sentiers. »

La guide professionnelle suggère également de réimperméabiliser les bottes et les vêtements. Pour faire face à la pluie, elle n’hésite pas à apporter un parapluie. « Il protège le sac à dos et le haut du corps. On n’est donc pas obligé de marcher avec des vêtements imper-respirants qui peuvent être trop chauds pour la température automnale. »

Elle a pris ce truc de randonneurs britanniques qu’elle a eu l’occasion de guider. « S’il y a une référence pour la marche sous la pluie, c’est bien eux ! »

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La randonnée d’automne demande un peu plus de préparation que la randonnée estivale.

Elle recommande aussi d’apporter un couvre-sac ou, à tout le moins, de doubler l’intérieur du sac à dos avec un sac de plastique.

En automne, c’est également une bonne idée d’apporter une paire de crampons de randonnée : le sentier peut être sec dans la vallée et affreusement glacé en altitude.

Renée-Claude Bastien recommande d’apporter un thermos avec du thé ou du bouillon de poulet, ainsi qu’un bon goûter.

Parce qu’il fait plus froid, la demande calorique est plus importante. C’est fini le temps de partir avec une barre tendre et une banane pour la journée.

Renée-Claude Bastien, coordonnatrice du programme de tourisme d’aventure du cégep de Saint-Laurent

Il faut aussi glisser une lampe frontale dans le sac à dos, avec des piles de rechange. « On tombe dans la saison où on perd de la luminosité. Si on a un imprévu et si ça prend plus de temps, il faut être capable de voir. »

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE

Marcher avec les amis est toujours un plaisir.

Une bonne planification

La guide professionnelle insiste d’ailleurs sur la planification : avant le départ, il faut s’informer auprès des gestionnaires de territoire pour valider l’ouverture des sentiers. Les dates des différents types de chasse varient d’une région à l’autre. Les gestionnaires de territoire peuvent fermer certains sentiers ou imposer des restrictions. Un dossard orange vif est évidemment une bonne idée.

C’est également une bonne idée de consulter les sites internet qui illustrent l’état des couleurs dans les différentes régions. Il ne faut pas oublier de réserver son accès pour visiter certains parcs, notamment ceux de la Société des établissements de plein air du Québec (SEPAQ).

Et après la tombée des feuilles, faut-il remiser les bottes de randonnée ? Pas du tout !

« C’est une saison que j’aime parce que la forêt devient dégagée, lance Mme Bastien. On voit des caps de roche, des marais, des ruisseaux dont on ignorait l’existence. »

Consultez la carte des couleurs au Québec Consultez la carte des couleurs dans les Adirondacks (en anglais)

Suggestion de vidéo

Un toit la nuit

Cette vidéo d’escalade de bloc suit le grimpeur Shawn Raboutou dans un toit. Force et précision.

Regardez la vidéo au complet

Chiffre de la semaine

2105

C’est le nombre de sauvetages qu’il a fallu effectuer en seulement quatre jours en juillet dernier lorsqu’une vague particulièrement grosse a attiré les surfeurs au large d’Oahu, à Hawaii.