Les turbulences sont provoquées par des changements dans la densité de l'air, explique Christian Aveline, chef de service général - Services en vol, pour la base de Montréal chez Air Canada.

«L'air est à l'avion ce que l'eau est au bateau. Sauf que la densité de l'air n'est pas constante comme celle de l'eau. Lorsque l'air est chaud, il y a moins de molécules sous les ailes et l'avion perd de sa portance. Au contraire, si l'air est froid, la densité de l'air augmente. C'est pourquoi lorsqu'on passe du chaud au froid, l'appareil monte et descend. Les pilotes doivent s'ajuster au volume d'air qui est en dessous de l'appareil.» Il faut savoir que les appareils sont testés sur des simulateurs pour affronter des turbulences bien plus fortes que ce qu'ils rencontrent en réalité.

À haute altitude, les turbulences sont peut-être désagréables, mais pas dangereuses. À basse altitude, le risque est plus élevé, c'est pour cette raison que les systèmes de navigation et les plans de vol évitent les zones orageuses où l'air est instable.

«Parfois, il est possible de prévoir les turbulences, notamment grâce à des messages des autres pilotes passés plus tôt dans le secteur. Mais on ne peut pas tout prévoir précisément. C'est pour cette raison qu'on demande aux passagers de garder leur ceinture attachée en tout temps», ajoute M. Aveline.