La forêt Drummond est un écosystème exceptionnel situé à mi-chemin entre Montréal et Québec. Il s'agit d'une forêt de plantation, accessible au public, où il ne se fait pratiquement plus de coupes. Pour les résidants de Drummondville, c'est un lieu de détente très apprécié, où se pratiquent randonnée pédestre et vélo en été et ski de fond, raquette et glissade sur tube en hiver.

D'une superficie de près de 30 km2, ce territoire appartient au gouvernement du Québec et à Hydro-Québec, qui a toujours dans ses cartons un vague projet de barrage sur la rivière Saint-François. L'ancien propriétaire des lieux, la Southern Canada Power, y a fait ses premières plantations en 1939. Le but: en faire une pépinière de poteaux électriques. Le rythme des plantations s'est poursuivi jusqu'en 1968. Par la suite, l'exploitation forestière y a perdu de son importance au profit du développement récréotouristique.

 

«La particularité de la forêt Drummond, c'est le mélange de forêt naturelle et de forêt de plantation, chose rarissime dans le sud du Québec. Les travaux forestiers soutenus ont permis à plusieurs essences d'arbres d'atteindre des tailles très impressionnantes», explique Pierre Jean, technicien forestier à la retraite. Des arbres, gros à rendre jaloux les poteaux d'Hydro, abondent dans cette forêt unique. Il suffit de lever les yeux pour les contempler.

La rivière Saint-François divise le territoire en deux. C'est dans le secteur Saint-Joachim que sont concentrées les activités de ce parc qui n'en est pas encore un (des discussions sont en cours entre ministères, Hydro-Québec et la MRC pour consacrer la vocation du territoire). C'est ici qu'on trouve le sentier d'hébertisme aérien D'Arbre en Arbre, les glissades sur chambre à air ainsi que La Courvalloise, centre de ski de fond comptant plusieurs kilomètres de sentiers, que l'on peut arpenter à pied en été.

Ce secteur vaut assurément le détour pour les magnifiques points de vue sur les rapides Spicer de la rivière Saint-François. Grâce à la forêt Drummond, les deux rives de cet important cours d'eau sont à l'abri de toute exploitation. Cette protection, combinée aux murmures des rapides, confère à ce lieu une atmosphère magique.

De l'autre côté de la Saint-François, dans le secteur Saint-Majorique, on retrouve un tronçon de piste cyclable de la Route verte. Mais la beauté des lieux n'attire pas que les cyclistes. Les week-ends, les randonneurs envahissent cette zone pour profiter des vues en plongée sur la rivière Saint-François ainsi que pour y observer les cerfs de Virginie, très abondants sur le territoire et étonnamment peu farouches.

Même s'il s'agit d'un territoire public, le passage des VTT y est contrôlé et la chasse y est interdite en grande partie, grâce à sa vocation de sanctuaire. On peut donc s'y balader à l'automne en toute sécurité. Un atout de plus pendant la période de la chasse au chevreuil, en novembre. Précisons que des aires de stationnement sont facilement accessibles.

Deux secteurs différents, deux façons différentes de s'y rendre. Pour le secteur Saint-Joachim, il faut emprunter la sortie 181 de l'autoroute 20 et suivre les indications pour «Arbre en Arbre Drummondville». Pour le secteur Saint-Majorique, il faut prendre la sortie 179 de l'autoroute 20 et suivre sur 7 km les panneaux d'indication pour le «Circuit des traditions».

Il n'existe pas encore de carte détaillée de la forêt Drummond. Le meilleur moyen de se familiariser avec les lieux est de profiter des installations du Réseaux Plein Air Drummond (www.reseauxpleinair.com) ou tout simplement marcher en longeant la rivière.