Des oasis montagneuses au désert de sel en passant par les stations balnéaires et les souks animés, la Tunisie est un pays de contrastes aux multiples beautés. Compte rendu d’une virée, dense et riche, de 1600 kilomètres en six jours.

Des oasis luxuriantes, au milieu de nulle part

PHOTO MAUDE GOYER, COLLABORATION SPÉCIALE

L’oasis Chebika

Dans le sud du pays, après avoir traversé Le Chott, grande plaine saline où se reflètent les rayons du soleil créant des mirages de nappes d’eau, trois oasis apparaissent au loin, nichées dans les montagnes : Chebika, Tamerza et Midès. À la fois résidences et lieux de culture (palmiers, fruits et légumes nourris par des couches d’eau souterraine), les oasis se comptent par dizaines en Tunisie. Celle de Chebika, accrochée à flanc de rochers, vaut particulièrement le détour. Une courte randonnée permet de s’approcher de cascades d’eau translucide qui jaillissent de rochers ocre et orangés puis d’accéder au point de vue, époustouflant, sur le canyon et les montagnes de l’Atlas au loin. Il est possible de revenir au village à la base en passant par l’ancienne cité berbère abandonnée, figée dans le temps avec ses murs de pierre.

Le saviez-vous ?

The English Patient, lauréat de l’Oscar du meilleur film en 1997, a été tourné dans les oasis de montagne en Tunisie.

La médina, cœur de la ville et de la vie

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La médina de Sousse

Ce ne sont pas des marchés, ni des bazars, mais des souks, appelés médinas. Elles regroupent à la fois les étals de produits locaux, des commerces de proximité, des mosquées et des résidences, dans les remparts de la vieille partie de la ville. La visite de quelques-unes (celles de trois villes, Tunis, Tozeur et Sousse) confirme que toute la vie communautaire se passe là : les familles qui défilent au pas de course, les caisses de clémentines empilées qui embaument, les marchands qui crient leurs dernières aubaines, les dattes qui sèchent en grappes suspendues, les copains qui enfilent les cafés sur les terrasses en parlant fort, et des chats et des mobylettes partout, dans un labyrinthe d’allées surchargées. Bref, la médina, c’est le chaos réconfortant du cœur de la ville qui bat… à en exploser !

Bon à savoir :

Attention aux pickpockets dans les médinas. La foule compacte, ajoutée à l’agitation des lieux, est propice aux vols.

Le site légendaire de Carthage

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Les ruines de Carthage et les thermes d’Antonin

C’est un arrêt obligatoire : le site archéologique de Carthage, posté sur une colline en bordure du golfe de Tunis, témoigne de toute l’importance de l’ancienne métropole marchande de l’empire punique. Fondée en 814 avant Jésus-Christ, la cité a été détruite par les Romains puis reconstruite. Elle est aujourd’hui classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Une courte balade parmi les vestiges permet d’imaginer les quartiers d’autrefois, avec des traces d’anciens amphithéâtres, de cimetières, de cirques, de forums et de cathédrales, entre autres. Il ne faut pas manquer les spectaculaires thermes d’Antonin, le plus grand édifice balnéaire romain construit sur le continent. Les Romains passaient leurs journées dans les bains, changeant de bassins entre leurs visites dans les salles de gym, dont il reste des décombres.

Un conseil :

L’entrée au site est peu chère — le billet coûte environ 5,50 $ –, mais il vaut mieux y aller en matinée pour éviter la foule et fuir la chaleur, qui peut rapidement devenir intense sur le site peu ombragé.

Des stations balnéaires à découvrir

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La plage de Sousse

Se prélasser sur la plage après une séance de thalassothérapie, face à une mer turquoise, c’est aussi ça, la Tunisie. Les stations balnéaires de Sousse, située dans une baie paisible et dont la vie nocturne est réputée, d’Hammamet, avec sa vaste zone hôtelière et sa marina, et de Gammarth, qui compte 10 km de plage de sable fin, sont trois bons choix. Ils se situent tous à moins de deux heures de la capitale.

À retenir :

Les mois de juin à août sont parfaits pour lézarder sur les plages tunisiennes, alors que le mercure est généralement à son maximum. Il faut cependant s’attendre à voir beaucoup de monde.

De Matmata à Tatooine

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L’hôtel Sidi Driss à Matmata

C’est à Matmata, au cœur des montagnes du sud du pays, que les fans de Star Wars se sentiront à la maison : l’hôtel Sidi Driss a servi de lieux de tournage de plusieurs scènes des épisodes II et IV de la saga créée par George Lucas. En bref, c’est ici que Luke Skywalker a grandi ! Dans le paysage lunaire des environs, les curieuses maisons troglodytes, cachées dans des grottes, ont aussi inspiré le réalisateur. Environ 2500 personnes vivent encore aujourd’hui dans ces habitations qui datent du XIe siècle.

Bon à savoir :

L’hôtel Sidi Driss compte une vingtaine de chambres. Une nuitée coûte 18 $ et comprend un copieux repas de couscous. Il est possible de visiter les lieux gratuitement.

Où dormir

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La piscine de l’hôtel Vincci Marillia

À Hammamet

Au chic complexe hôtelier Vincci Marillia, avantageusement situé à cinq minutes à pied du centre de thalassothérapie de l’hôtel Hasdrubal Thalassa & Spa.

À Tozeur

Dans la partie sud-ouest du pays, à l’hôtel Ras El Ain, bordé de jardins et qui fait face à une jolie palmeraie.

À Sousse

Au Marriott The Pearl, à quelques coins de rue du secteur le plus animé de la ville (restaurants, cafés et bars à proximité).

À Gammarth

À l’hôtel Golden Tulip, tout près du site archéologique de Carthage, avec une vue époustouflante du golfe de Tunis.

Aussi à faire et à voir

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Colisée romain d’El Jem

– Se balader dans le Colisée romain d’El Jem, bâti en 228 après Jésus-Christ et étonnamment bien préservé.

– Explorer les petites rues pentues du pittoresque village tout bleu et blanc de Sidi Bou Saïd qui surplombe la Méditerranée.

– Admirer la Grande Mosquée de Kairouan, considérée comme l’une des plus anciennes du monde musulman occidental et l’une des plus prestigieuses.

– Déguster des plats typiques tunisiens comme le couscous, le jus de grenadine et la salade omek houria à base de carottes, d’olives, de thon et d’œufs.

Comment s’y rendre

En vol direct avec Tunisair, arrivée à Tunis (environ huit heures de vol). À noter que le décalage horaire est de six heures.

Une partie des frais de ce voyage a été payée par l’Office national du tourisme tunisien, qui n’a eu aucun droit de regard sur ce reportage.