En juillet 2022, Karine Ferland Hébert, son conjoint, Francis Lambert, et leurs deux enfants, Justin, 8 ans, et Lexie, 5 ans, se sont envolés pour le Danemark, point de départ d’une impressionnante aventure d’un an. Au cours des derniers mois, la famille de Magog a voyagé sur trois continents en se déplaçant principalement… à vélo. Aperçu de son fascinant périple en cinq points.

Le projet

PHOTO FOURNIE PAR KARINE FERLAND HÉBERT

Francis Lambert, Karine Ferland Hébert et leurs deux enfants, Justin, 8 ans, et Lexie, 5 ans, en Allemagne, quelques semaines après le début du périple

Karine Ferland Hébert et Francis Lambert sont des passionnés de voyage. « On s’est rencontrés dans un avion, il y a 15 ans », souligne d’ailleurs la mère de famille, qui a répondu aux questions de La Presse par visioconférence en direct de la petite ville de Sabaya, en Bolivie, quelques semaines avant le retour de la famille au pays.

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La tente installée dans le désert de sel d’Uyuni, en Bolivie

La naissance des enfants n’a pas freiné ce besoin de découvrir la planète. Voyager toute une année est un projet que le couple caressait depuis longtemps et qu’il a préparé pendant cinq ans. Afin de s’assurer d’avoir un revenu au cours de leur périple, l’enseignante et l’ingénieur ont participé au programme de congé à traitement différé offert par leur employeur respectif. Sur le plan des préparatifs, ils ont également amélioré leur tente, qui leur sert d’abri la majorité des nuits.

Les vélos

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À vélo dans l’île de Cres, en Croatie

Pourquoi avoir opté pour la bicyclette comme moyen de transport ? « On a choisi le vélo parce que, tous les deux, on est des passionnés de vélo. On fait du vélo de montagne, du cyclotourisme... », explique Karine Ferland Hébert. Mais au-delà de cette passion, la grande voyageuse est convaincue que ce mode de transport facilite le contact avec les gens. D’autant plus que leurs deux montures, des tandems Pino, attirent l’attention dans les villages où ils s’arrêtent. « On est tombés amoureux de ce modèle parce que cela faisait en sorte que nos enfants étaient en sécurité avec nous sur le vélo. Ils pédalent à la puissance qu’ils sont en mesure de fournir et on peut leur parler facilement. »

L’itinéraire

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Devant le mont Cook, en Nouvelle-Zélande

Danemark, Allemagne, Pays-Bas, Belgique, France, Suisse, Italie, Slovénie, Croatie, Nouvelle-Zélande, Argentine, Bolivie et Chili : la liste des pays parcourus est impressionnante. Comment l’itinéraire a-t-il été déterminé ? Enfants et parents ont choisi un lieu qu’ils aimeraient découvrir. Si Justin voulait se rendre au Danemark pour visiter Legoland, Lexie, elle, souhaitait voir la jungle amazonienne et ses animaux. Les adultes, quant à eux, avaient envie de pédaler dans les montagnes et les déserts de sel de l’Amérique du Sud.

  • En Nouvelle-Zélande

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    En Nouvelle-Zélande

  • Dans les montagnes, en Nouvelle-Zélande

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    Dans les montagnes, en Nouvelle-Zélande

  • Aux Pays-Bas

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    Aux Pays-Bas

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« On a bâti notre itinéraire en fonction du niveau de difficulté. On voulait qu’il soit croissant, tant sur le plan physique que sur celui de la logistique. On voulait suivre les saisons aussi. » Quelques « sauts de puce » en avion, en train, en camionnette et même en hélicoptère ont également été prévus.

Le rythme

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Observation d’un bousier, sur la route en Argentine

La distance parcourue chaque jour sur les tandems varie de 30 à 80 km. « Ça dépend beaucoup des points de ravitaillement, du vent, du dénivelé, de l’état des pistes », énumère Karine Ferland Hébert. Elle estime qu’à la fin de leur voyage qui se terminera à La Paz, en Bolivie, le 20 juillet, ils auront pédalé près de 9000 km. Le tout, en gardant un rythme plaisant pour les enfants, qui continuent l’école grâce aux cours donnés par leur mère. Sur le trajet, les moments d’arrêt improvisés sont les bienvenus, que ce soit pour jouer dans un parc en Europe ou pour regarder un bousier traverser la route en Amérique du Sud. Des jours de repos sont aussi à l’horaire. « Notre voyage, c’est un rêve d’adulte à portée d’enfants », résume la mère.

Le bilan

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Pas facile de pédaler sur les pistes de sable en Bolivie…

À l’approche de leur retour au Québec, Karine Ferland Hébert commence à dresser le bilan de leur aventure. Parmi les gains, elle note que ce voyage a permis aux membres de la famille d’améliorer leur capacité d’adaptation, de développer leur sens de l’entraide de même que leur créativité. « On constate la beauté, la diversité et la richesse des écosystèmes de la planète », souligne-t-elle. Et qu’en est-il des défis ? « En Amérique du Sud, c’est la logistique. Où dormir ? Quoi manger ? » Le froid et l’altitude également, ajoute-t-elle. Le fait d’être toujours avec les mêmes personnes cause parfois des frictions. Toutefois, le positif dépasse assurément le négatif puisque les parents pensent déjà au prochain voyage. À ceux qui aimeraient les imiter, Karine Ferland Hébert a un conseil : « Osez ! »

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