Certaines destinations se prêtent particulièrement bien à l’aventure, autant la petite balade sympathique que la grande expédition épique. Voici quelques suggestions pour tous les types d’aventuriers, du plus décontracté au plus fanatique.

Chamonix–Mont-Blanc

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Chamonix–Mont-Blanc est le berceau de l’alpinisme moderne.

C’est ici qu’est né l’alpinisme moderne. Cette commune des Alpes françaises se niche dans une vallée entre les massifs de l’aiguille Rouge et du Mont-Blanc. L’hiver, c’est le rendez-vous des skieurs. L’été, les randonneurs et les alpinistes prennent d’assaut les sentiers et les sommets (après avoir fait une razzia dans les innombrables boutiques de plein air et les épiceries fines du coin).

Relax : la randonnée du lac Blanc

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Le Mont-Blanc se reflète dans les eaux tranquilles du lac Blanc.

Cette promenade a un immense avantage : on peut éviter une longue montée en prenant la télécabine de La Flégère et le télésiège de l’Index. On se retrouve ainsi à 2595 m d’altitude sans trop forcer. Le sentier vers le lac Blanc est rocailleux, d’où l’importance d’avoir de bonnes chaussures de randonnée, et présente un certain dénivelé. Mais la récompense est grande : on peut admirer de grands glaciers et des sommets mythiques comme l’aiguille Verte, les Grandes Jorasses et le Mont-Blanc. On peut redescendre par les lacs des Chéserys, pour un total de 12,3 km, ou reprendre les téléphériques et ainsi limiter son aventure à 7,8 km.

Consultez le site du lac Blanc

Sportif : le Tour du Mont-Blanc

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Une portion du sentier du Tour du Mont-Blanc passe par la France.

C’est un des grands classiques de la longue randonnée : environ 170 km à travers la France, l’Italie et la Suisse, puis environ 10 000 m de dénivelé, à parcourir en une dizaine de jours. Heureusement, on peut se dorloter en logeant dans des refuges qui offrent des vues spectaculaires et de bons repas bien copieux. Le point de départ habituel est le village des Houches, mais on peut aussi partir de Chamonix ou de Saint-Gervais. Il existe de nombreuses variantes pour allonger ou raccourcir le trajet. Il est sage de réserver ses refuges à l’avance.

Consultez le site du Tour du Mont-Blanc

Fanatique : le mont Blanc

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L’ascension du mont Blanc demande efforts et préparation.

Pourquoi se contenter de faire le tour du massif du Mont-Blanc quand on peut escalader le mont Blanc lui-même ? Plusieurs agences, à commencer par la Compagnie des guides de Chamonix, offrent des programmes de cinq jours pour réaliser la grande ascension. On consacre les deux ou trois premiers jours à acquérir diverses habiletés, comme la marche en crampons et l’utilisation du piolet, et à s’acclimater à l’altitude. Après une courte nuit au refuge du Goûter ou au refuge des Cosmiques, on se lève au petit matin pour affronter le plus haut sommet de l’Europe occidentale, avec 4809 m de dénivelé. Il faut être en très grande forme pour accomplir cette ascension.

Consultez le site de la Compagnie des guides de Chamonix

Les Rocheuses

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Les Rocheuses. Que dire de plus ?

Les Rocheuses constituent un des plus beaux terrains de jeu du Canada avec des sommets acérés, des glaciers étincelants et des lacs émeraude. On y retrouve le plus vieux parc national du Canada, Banff, établi en 1885. La région compte plusieurs autres parcs nationaux légendaires, comme Yoho et Jasper. Les Rocheuses, c’est le royaume de la randonnée, de l’alpinisme et du ski.

Relax : le canyon Johnston

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L’une des cascades du canyon Johnston

C’est une randonnée facile, mais particulièrement pittoresque. Situé à proximité de Banff, le sentier de Johnston Canyon suit un ruisseau qui creuse son chemin entre les parois d’un étroit canyon. Il donne accès à des chutes particulièrement spectaculaires et aboutit sur un pré où se trouvent des bassins peu profonds de couleur différente : vert, bleu, ambre, d’où leur nom, Ink Pots (pots d’encre). Il faut parcourir 12 km aller-retour, avec un dénivelé de 330 m, pour contempler le phénomène. On peut aussi se limiter aux principales chutes, d’une hauteur de 30 m, pour ramener la randonnée à 5 km.

Consultez la page Randonnées d’une journée dans le secteur de Banff

Sportif : le sentier Skyline

PHOTO ARMAND TROTTIER, ARCHIVES LA PRESSE

Le lac Maligne est le point de départ du sentier Skyline du parc national de Jasper.

Ce sentier de longue randonnée est le plus élevé du parc national de Jasper, ce qui garantit des vues spectaculaires. On peut parcourir ce trajet de 44 km en deux ou trois jours. Il y a plusieurs sites de camping en chemin ainsi qu’une auberge à mi-parcours, le Shovel Pass Lodge, pour une aventure un peu plus confortable. Le dénivelé total est important (1400 m) et le sentier atteint une altitude maximale de 2510 m, donc la météo peut changer du tout au tout rapidement. Malgré tout, c’est un trajet très populaire qu’il faut réserver longtemps à l’avance.

Consultez le Guide du visiteur de l’arrière-pays Consultez le site de la Shovel Pass Lodge (en anglais)

Fanatique : école d’alpinisme

PHOTO MARIE TISON, ARCHIVES LA PRESSE

Travaux pratiques lors d’une formation en alpinisme dans les Rocheuses

Pourquoi ne pas profiter d’un voyage dans les Rocheuses pour apprendre les rudiments de l’alpinisme ? L’entreprise Yamnuska offre une formation de six jours à partir du refuge Bow, au glacier Wapta, au cœur du parc national de Banff. Le séjour alterne entre l’instruction sur le glacier et les travaux pratiques sur les sommets environnants, comme le mont Olive (3110 m) et le mont Gordon (3200 m). Après de longues journées dehors, les soupers dans la chaleur du refuge sont particulièrement appréciés.

Consultez le site de Yamnuska

Le Grand Canyon

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

Le Grand Canyon, aux États-Unis

Le Grand Canyon, situé dans le nord-ouest de l’Arizona, est un des parcs nationaux les plus visités aux États-Unis. Cela fait plus de cinq millions d’années que le fleuve Colorado gruge cette gorge spectaculaire. Le Grand Canyon atteint une profondeur maximale de 1600 m. Il y a donc beaucoup d’espace pour les aventuriers en tout genre.

Relax : Rim Trail

PHOTO ROBERT MAILLOUX, ARCHIVES LA PRESSE

Pas besoin d’hélicoptère, les vues du sentier Rim Trail sont imbattables.

C’est un sentier de 21 km qui borde le côté sud du Grand Canyon. Il est essentiellement plat, la majeure partie est pavée et des arrêts de navette à proximité permettent de raccourcir le trajet ou de le diviser en sections. Le sentier mène aux plus beaux belvédères du côté sud, comme Mohave Point, reconnu pour ses couchers de soleil, Hopi Point, Yavapai Point, Mather Point et Pipe Creek Vista, un bel endroit pour l’observation de rapaces. Inutile de dépenser des centaines de dollars pour un vol en hélicoptère, ces belvédères offrent pratiquement les mêmes vues.

Consultez la page Day hiking (en anglais)

Sportif : descendre tout en bas

PHOTO ROBERT MAILLOUX ARCHIVES LA PRESSE

La longue randonnée dans le Grand Canyon

Le Service des parcs déconseille fortement l’idée de descendre au fond du canyon et de remonter en une seule journée. Il peut faire terriblement chaud et il faut deux fois plus de temps et d’efforts pour remonter. Le secret est de camper au fond du canyon au Bright Angel Campground. Un permis est nécessaire. On peut aussi demeurer confortablement au Phantom Ranch, mais il faut réserver 15 mois à l’avance. Le meilleur itinéraire consiste à descendre par le sentier South Kaibab (11 km) et à remonter par le sentier Bright Angel (15 km), un peu plus ombragé.

Consultez la page Backcountry Trail Distances (en anglais)

Fanatique : descendre le Colorado en doris

PHOTO TIRÉE DE LA PAGE FACEBOOK D’OARS WHITEWATER RAFTING

Une descente tumultueuse en doris

Parcourir le Grand Canyon en voguant sur les flots tumultueux du Colorado, soit 364 km entre Lees Ferry et Diamond Creek, est une expérience qui n’est pas à la portée du premier venu. À moins de se joindre à une expédition commerciale. Les entreprises offrent des forfaits de 3 à 18 jours, selon la section choisie et l’embarcation. En effet, on peut descendre le Colorado en radeau motorisé, en radeau à rames ou encore en doris, une embarcation d’origine portugaise originellement en bois, mais maintenant construite en fibre de verre. Ce qu’on perd en confort, on le regagne en élégance.

Consultez la page 3 to 18 Day Commercial River Trips : River Concessioners (en anglais)

La Gaspésie

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE

Qui dit Gaspésie, dit orignal

C’est un des grands terrains de jeu du Québec, une région qui allie la mer à la montagne. Si tous les Québécois connaissent bien le rocher Percé, les amateurs de plein air, eux, ne jurent que par les Chic-Chocs, un massif montagneux qui constitue le cœur du parc national de la Gaspésie. Randonnée l’été et l’automne, ski et raquettes l’hiver, il y a de l’aventure pour tous.

Relax : la rivière Bonaventure

PHOTO FOURNIE PAR CIME AVENTURES

La descente de la rivière Bonaventure peut être plus ou moins facile selon les sections choisies.

La descente de rivière n’est pas nécessairement une activité réservée aux experts. Les néophytes en canot, en kayak ou en radeau pneumatique peuvent ainsi effectuer une descente de 8 km sur la rivière Bonaventure. La section en question ne comporte pas de rapides, bien qu’il y ait parfois du courant assez fort. L’entreprise gaspésienne Cime Aventures offre un forfait non guidé, La Familiale, sur cette section. Pour les « débutants actifs », Cime Aventures offre un forfait de 20 km, La Populaire, sur une section un peu plus corsée de la rivière Bonaventure.

Consultez le site de Cime Aventures

Sportif : le mont Albert

PHOTO PATRICK SANFAÇON, ARCHIVES LA PRESSE

La vue du sommet du mont Albert

L’ascension du mont Albert, dans les Chic-Chocs, est un incontournable pour les amateurs de randonnée pédestre. Les habitués font une boucle de 17,8 km en effectuant la montée par la Grande Cuve. C’est un cirque qui peut être particulièrement chaud en été. Le sentier est rocailleux et nécessite de très bonnes bottes de randonnée. Après 870 m de dénivelé, les randonneurs accèdent à un plateau parfois fréquenté par les caribous. Le panorama est parfaitement spectaculaire. La descente vers le Centre de découverte est soutenue, mais moins difficile pour les genoux qu’une descente par la Grande Cuve.

Consultez le site du parc national de la Gaspésie

Fanatique : le sentier international des Appalaches

PHOTO FOURNIE PAR LE SENTIER INTERNATIONAL DES APPALACHES

Randonnée sur le Sentier international des Appalaches Québec

La section québécoise du Sentier international des Appalaches, ou GR A1, parcourt la Gaspésie sur 650 km. Il s’étire de Matapédia jusqu’à l’ultime pointe du parc national Forillon, en traversant notamment la réserve faunique de Matane et le parc de la Gaspésie. Le trajet total peut prendre une trentaine de jours ou plus, si on veut prendre son temps. Il faut transporter tout son équipement, mais on peut prévoir des ravitaillements en chemin. Il est fréquent de voir des orignaux, et il n’est pas impossible de croiser un ours ou un coyote.

Consultez le site du Sentier international des Appalaches Québec