(Genève) Chaque passager aérien devrait être systématiquement soumis à un dépistage rapide du coronavirus avant son départ, a demandé mardi l’Association internationale du transport aérien (Iata), qui représente 290 compagnies aériennes.

Après les tests virologiques (PCR) et sérologiques, des tests « antigéniques », capables de donner des résultats en quelques minutes, sont actuellement expérimentés dans plusieurs pays.

L’Iata y voit une « alternative » aux mesures de quarantaine mises en places dans de très nombreux pays, a-t-elle indiqué dans un communiqué, dans lequel elle souligne que le transport aérien international a chuté de 92 % par rapport à 2019.

« La clé pour rétablir la liberté de se déplacer d’un pays à l’autre est le dépistage systématique de tous les voyageurs avant leur départ », a déclaré le directeur général de l’Iata, Alexandre de Juniac.

« Cela donnera aux gouvernements la confiance nécessaire pour ouvrir leurs frontières », a-t-il ajouté. « Le dépistage de tous les passagers rendra aux gens leur liberté de voyager en toute confiance. Et cela permettra à des millions de personnes de retourner travailler ».

Plus rapides, les tests antigéniques pourraient aider à désengorger les laboratoires d’analyses. Comme les PCR, ils se font via un prélèvement au fond du nez. Mais au lieu de détecter le génome du Sars-CoV-2, qui est à l’origine de la pandémie, ils cherchent des protéines virales, système plus simple et plus rapide qui ne nécessite pas de labo. Toutefois, les antigéniques sont habituellement considérés comme moins fiables que les PCR.

L’Iata indique qu’elle va travailler avec l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) et avec les autorités sanitaires pour mettre en œuvre « cette solution rapidement ».

L’organisation évalue pour 2020 à 419 milliards de dollars le manque à gagner au niveau mondial pour le secteur, l’un des plus touchés par la pandémie qui a cloué au sol la quasi-totalité de la flotte mondiale au plus fort de la crise.