Si 2014 a vu les Canadiens se tourner résolument vers les appareils mobiles, ils deviendront obsédés par la mobilité en 2015, si ce n'est déjà fait, prédit Google.

«Les utilisateurs, puis Google et nos services, se sont tournés vers les stratégies mobiles, explique Sam Sebastian, directeur général de Google Canada. Il a fallu faire pivoter nos services plusieurs fois au cours des ans, mais durant cette dernière année, le virage vers le mobile a été extrêmement important.»

Bien que la plupart des consommateurs associent probablement Google uniquement à son moteur de recherche, au site de vidéos YouTube et au système d'exploitation mobile Android, sa branche publicitaire a généré la plus grande partie de ses revenus, qui totalisaient 58 milliards de dollars US en 2013.

Les Canadiens se connectant de moins de moins à Internet à partir d'un ordinateur, l'amélioration de la publicité mobile sera l'une des priorités de Google en 2015, indique M. Sebastian.

«Une fois que nous aurons compris la publicité mobile, ce sera probablement un médium encore plus puissant que celle sur les ordinateurs ou n'importe où d'autre», croit-il.

Les publicités variables en fonction du contenu des recherches perturbent encore certains utilisateurs. Google est conscient que certains éléments du même genre, tels que la publicité basée sur la géolocalisation, peuvent être rébarbatifs.

La distinction entre ce qui est effrayant et approprié évolue constamment, selon Steven Woods, directeur de l'ingénierie chez Google Canada.

«Les consommateurs sur le mobile se fâchent si vous leur posez une question ridicule. Ils sont pressés, ils veulent l'information pertinente tout de suite, et allumer et éteindre constamment les données de localisation peut devenir onéreux, explique-t-il. Donc trouver les bonnes façons de plaire aux utilisateurs tout en protégeant leurs informations de manière à ce qu'ils soient confortables sont nos grands défis ces jours-ci.»

Une autre des tendances du domaine est le paiement mobile. Sam Sebastian prédit que, bien que cela prendra une certaine ampleur, le paiement mobile ne deviendra pas la coqueluche de 2015.

«Franchement, ce n'est pas si difficile de sortir une carte de crédit pour payer quelque chose. Donc il faut plaire aux consommateurs d'une manière qui va au-delà de ce qu'ils font déjà», affirme-t-il.

«Il faut que ça apporte quelque chose de nouveau, de différent et de meilleur. Nous venons de découvrir que les utilisateurs ont de grandes attentes et nous avons retiré les irritants de tellement de procédés en ligne - et jusqu'à un certain point hors ligne -, donc les utilisateurs ne changeront pas leurs habitudes, à moins qu'il y ait un incitatif. Et nous devons découvrir ce que c'est.»