Research In Motion a officiellement dévoilé mardi son plus récent téléphone intelligent, un appareil muni d'un écran tactile et d'un clavier coulissant qui aura comme mission de rivaliser avec le populaire iPhone d'Apple, mais des analystes ont dit douter que le Torch soit suffisamment innovateur pour séduire les consommateurs.

Présenté aux médias lors d'une conférence de presse à New York, le nouveau BlackBerry sera disponible aux États-Unis, la semaine prochaine, via un abonnement de deux ans offert au prix de 199 $.

Au Canada, Bell, Rogers et Telus ont tous dit avoir l'intention de proposer le Torch à leurs clients. Du groupe, Rogers s'est montré le plus précis quant à ses plans, affirmant qu'un lancement de l'appareil aurait lieu «lors des semaines à venir».

Le téléphone comporte maintes fonctionnalités susceptibles de plaire à ses utilisateurs, qui pourront notamment rester en contact avec les réseaux sociaux tels que Facebook, Twitter et MySpace, ou encore taper sur un clavier QWERTY coulissant, préféré par certains au clavier des écrans tactiles.

Le Torch est le premier BlackBerry reposant sur le nouveau système d'exploitation lancé par RIM pour rivaliser avec les autres téléphones intelligents qui peuvent naviguer sur le web, jouer de la musique et des vidéos, et évidemment acheminer des appels.

RIM affirme que le nouveau système d'exploitation peut gérer les fils RSS. La plus récente version de son fureteur permet également la navigation par onglets, ce qui favorise la consultation simultanée de plusieurs sites. Elle est aussi conçue pour formater automatiquement le texte, pour rendre la lecture plus aisée.

Une nouvelle fonctionnalité multimédia permettra aux utilisateurs sans fil d'avoir accès à leur bibliothèque iTunes par Wi-Fi et de télécharger des pièces musicales sur leur BlackBerry.

Enfin, le nouveau système d'exploitation du Torch fonctionnera sur plusieurs autres BlackBerry déjà sur le marché.

Des analystes ont estimé mardi que le nouvel appareil représentait un important pas en avant pour RIM et permettrait à l'entreprise de demeurer concurrentielle sur le marché des téléphones intelligents.

RIM n'a cependant pas été en mesure de devancer Apple et de réellement frapper l'imagination avec son annonce, a affirmé Mark Tauschek, directeur de la recherche chez Info-Tech Research Group.

M. Tauschek s'est demandé si le nouveau BlackBerry était assez bon pour se démarquer des autres appareils auprès de consommateurs fortement sollicités.

«Le temps nous le dira, mais j'ai tendance à croire que non», a-t-il dit.

À la Bourse de Toronto, mardi après-midi, le cours des actions RIM était de 57,23 $, en baisse de 1,92 $, ou un peu plus de trois pour cent, par rapport à son précédent taux de clôture.