Le jeu Pokemon Go, qui a déclenché un phénomène de société depuis son lancement il y a deux semaines, est attendu sous peu au Japon, pays qui a donné naissance aux mythiques Pokemons, où les admirateurs trépignent d'impatience.

Déjà accessible dans plus de 30 contrées, dont les États-Unis et plusieurs pays européens, où il a séduit des millions d'adeptes, Pokemon Go se fait désirer dans la patrie de Nintendo, inventeur en 1996 de ces «monstres de poche», tels Pikachu.

Une rumeur venue des États-Unis annonçait le lancement dès mercredi. Las, rien.

«Pokemon Go: à quand la sortie au Japon?», lance le quotidien à grand tirage Yomiuri dans son édition de l'après-midi. «Débarquement imminent», assure le journal économique Nikkei, qui évoque un probable lancement «cette semaine».

Pour la première fois, l'application devrait être commanditée par un partenaire officiel, en l'occurrence le géant américain de la restauration rapide McDonald's, dont les restaurants au Japon seront des repaires clés pour les joueurs.

Officiellement toutefois, silence radio.

Sur les réseaux sociaux, des internautes exprimaient leur frustration. «Pourquoi la sortie de Pokemon Go est-elle si confuse? Je pense qu'il n'y a pas eu d'annonce de sortie (dans les médias), de retard, de folles rumeurs dans les autres pays», écrit t-paisen-KR sur Twitter.

Cette fièvre Pokemon a enflammé le titre de Nintendo, qui a bondi de 120% en huit séances à la Bourse de Tokyo, bien que la firme nippone ne soit pas à l'origine de ce divertissement (elle a juste apporté son soutien à sa filiale The Pokemon Company et au studio américain Niantic). L'action a cependant reperdu près de 13% mercredi.

Pokemon Go repose sur la réalité augmentée, technologie qui enrichit d'éléments virtuels le monde réel capté par l'appareil photo des téléphones. Il utilise la géolocalisation pour permettre à ses utilisateurs d'attraper les petits personnages fictifs.

Dans les parcs, les stations de métro, les cafés, les terrains vagues... partout, le nez collé au téléphone, des «chasseurs» tentent de mettre le grappin sur ces créatures, créant des situations incongrues, voire risquées quand ils traversent la rue.

Le téléchargement du jeu est certes gratuit mais l'utilisateur est incité à mettre la main à la poche s'il veut ajouter certaines fonctionnalités supplémentaires, par exemple acheter de quoi nourrir les monstres qu'il a attrapés.