Une bagarre amorcée sur Twitter a tourné au vinaigre vendredi à la Chambre des communes, les conservateurs accusant le Nouveau Parti démocratique d'être derrière la campagne menée en ligne contre le ministre fédéral de la Sécurité publique, Vic Toews.

Les néo-démocrates se sont défendus d'être liés au compte Twitter duquel ont émané des attaques ciblant le ministre Toews, et ont exigé des excuses de la part des conservateurs.

Le bureau du président de la Chambre des communes, Andrew Scheer, a fait savoir qu'il examinait l'enquête menée par le quotidien Ottawa Citizen.

Le journal rapportait que l'adresse IP utilisée par le compte Twitter en question renvoyait aux Communes, et a même pu déterminer que cette même adresse était liée à des modifications apportées à une encyclopédie en ligne, plutôt favorables au NPD.

Les conservateurs se sont emparés de cette affaire pendant la période de questions, vendredi, arguant que les néo-démocrates étaient responsables de ce qu'ils ont qualifié de sale manoeuvre mise en place avec l'argent des contribuables.

Un porte-parole du ministre Toews a fait savoir qu'il enverrait une lettre à M.Scheer à ce sujet.

Le NPD soutient que sa propre enquête a plutôt démontré que la même adresse IP était liée à des changements apportés à des dizaines d'autres pages, dont certaines renvoient aux conservateurs et aux libéraux.

«Ce n'est pas une campagne du NPD», a clamé le député néo-démocrate Jack Harris.

Le ministre Toews a été la cible cette semaine d'une campagne virtuelle suite au dépôt du projet de loi C-30 aux Communes, qui faciliterait la surveillance des policiers sur les activités en ligne des internautes canadiens.

Le ministre a par ailleurs demandé au président de la Chambre des communes d'enquêter pour savoir comment des documents liés à son divorce ont pu se retrouver sur le réseau social Twitter.

L'enquête du journal laisse ainsi croire que le compte Twitter derrière la publication d'informations sur la vie privée du ministre Toews, «Vikileaks», mènerait à la Chambre des communes.

Le NPD a toutefois clamé que c'était la vie publique du ministre qui l'intéressait, pas sa vie privée, et que rien ne prouve que l'Opposition officielle soit impliquée dans cette affaire. Le NPD soutient que l'adresse IP en question est publique, et que cette campagne pourrait provenir de n'importe qui sur la colline parlementaire.