Signe des temps, les cadeaux qu'on loge sous le sapin à Noël rapetisseront encore un peu plus cette année. Pourtant, ils pourraient bien valoir plus que ceux de l'an dernier, alors que l'économie des biens virtuels prend plus d'ampleur que jamais. Si ça fait le malheur des vendeurs de papier d'emballage, ça fait la fortune de bien des jeux en ligne et applications mobiles, entre autres...

En fait, c'est l'univers entier des cadeaux de Noël qui est en pleine transformation. Économie volatile oblige, les consommateurs nord-américains seront plus prudents avec leurs sous, cette année, y allant de présents plus modestes. En revanche, ceux qui ont les pieds bien ancrés dans le virtuel dépenseront plus que jamais.

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Ainsi, selon une étude réalisée par la firme Kantar Retail, pour le compte de la société vancouvéroise Elastic Path Software, plus de 20 % des consommateurs américains prévoient dépenser moins, cette année, que l'année dernière. 15 % se proposent de dépenser davantage, ce qui devrait mener à une croissance des ventes au détail de 2,8 %.

Ce sont les achats en ligne, physiques ou non, qui poussent en grande partie ces statistiques à la hausse : 30 % des cyberacheteurs prévoient dépenser plus durant la période des Fêtes qui approche à grands pas, contre 13 % qui revoient leur budget à la baisse.

Du lot, ce sont les acheteurs de biens virtuels en tout genre, allant de ces items vendus dans des jeux sur internet à des applications pour appareils mobiles, qui dépensent le plus : 440 $ par tête de pipe, soit 40 % de plus que la moyenne de ce qui sera dépensé par ceux qui ne visiteront que des boutiques ayant pignon sur rue.

Dans l'ordre, ces cyberacheteurs comptent principalement donner à leurs pairs des livres numériques (11 %), de la musique (11 %), des applications mobiles (10 %) et des produits associés aux jeux vidéo en ligne (8 %). Comme on peut le soupçonner, ces cyberacheteurs sont composés majoritairement de membres des jeunes générations, âgés en moyenne entre 18 et 34 ans.

« Ces chiffres indiquent que les détaillants qui vendront des biens réels et virtuels, cette année, s'en tireront probablement bien mieux que les autres. Des marques comme Lego et Disney, qui offrent des produits à cheval entre les deux univers, devraient se démarquer, notent les chercheurs de Kantar Retail. Du côté des acheteurs, la possibilité de dénicher un cadeau de dernière minute sur internet, et de l'acheminer à son destinataire sur-le-champ peu importe où il se trouve sur la planète, sont les deux facteurs les plus déterminants. »