Surprise! Selon le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes, alias le CRTC, le Canada est « le chef de file mondial » en matière de visionnement de vidéos sur internet, la popularité de cette source de divertissement ayant une croissance explosive au fil des dernières années.

Le CRTC vient tout juste de publier un nouveau rapport sur l'évolution des habitudes des consommateurs canadiens par rapport aux médias en général et à l'internet en particulier. Intitulé Naviguer dans les eaux de la convergence II, il est aussi informatif que son titre est poétique. On y apprend notamment les prévisions de l'organisme fédéral sur l'évolution des médias au Canada et surtout, nerf de la guerre, sur l'évolution de la publicité au sein de ces différents médias.

Un des traits dominants de ce rapport est la transition du modèle télévisuel, du point de vue du téléspectateur, du moins : celui-ci est plus enclin à lorgner vers la télé sur demande et les sources internet au lieu de se rabattre sur la télé traditionnelle.

Ainsi, alors que le nombre de minutes consacrées en moyenne à internet par les Canadiens a progressé de 10 % entre 2008 et 2009, le temps passé à visionner des vidéos provenant d'internet, lui, a explosé, croissant de 156 %.

« Des données plus récentes encore indiquent que le nombre de minutes consacrées au visionnement de contenu vidéo en continu ne cesse d'augmenter » plus rapidement que les autres activités liées à internet, note par ailleurs le rapport.

Au total, 50 % des anglophones et 47 % des francophones affirment qu'ils visionnent de la vidéo sur internet au moins une fois par semaine, une popularité attribuable à l'étendue de l'accès haute vitesse au pays et à la simplicité d'utilisation générale des sources de vidéo sur internet.

Autre changement continu, la popularité de la vidéo sur demande est manifeste. Les recettes prévues pour cette nouvelle forme d'écoute télévisuelle sont de 450 millions de dollars US en 2015. Elles se situaient à 50 millions en 2006. À titre comparatif, la télé à la carte, elle, stagne, ses recettes oscillant entre 100 et 150 millions de dollars sur la même période, s'essoufflant même légèrement à partir de 2013.