Facebook prévoit récolter des revenus supérieurs à 2 milliards de dollars US en 2011, une prévision supérieure à ce qui avait été annoncé il y a quelques mois. Ça suffit à relancer la spéculation quant à son éventuelle entrée en Bourse, des observateurs faisant passer sa valeur éventuelle de 50 à plus de 100 milliards de dollars.

L'an dernier, les chiffres véhiculés par des membres de la direction de Facebook indiquaient que le réseau social se dirigeait vers des revenus avoisinant les 2 milliards de dollars US en 2011. Ces chiffres étaient utilisés afin de justifier un investissement de 1,5 milliard US dans l'entreprise du jeune milliardaire Mark Zuckerberg par la firme américaine Goldman Sachs et la firme russe Digital Sky Technologies.

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Une croissance plus importante que prévu mènerait désormais la direction de Facebook à croire que le seuil des 2 milliards de revenus sera franchi presque deux fois plus rapidement. Sans donner de détails, les sources citées par le Wall Street Journal indiquent que si Facebook fait son premier appel public à l'épargne le printemps prochain, comme la rumeur le laisse entendre depuis quelques mois déjà, sa valeur initiale pourrait être revue à la hausse plus que substantiellement, passant de 50 à 100 milliards de dollars.

Facebook compte désormais plus de 600 millions d'usagers. Selon des analystes du secteur, ses revenus, qui proviennent essentiellement de la publicité qui circule sur son réseau, pourraient atteindre jusqu'à 4 milliards de dollars, en 2011. Une marge de profit qu'on estime supérieure à 50 % signifierait donc que M. Zuckerberg et ses pairs risquent d'engranger un profit net avoisinant les 2 milliards de dollars, suffisamment pour établir la valeur de Facebook à 112 milliards.

Une telle valeur placerait instantanément Facebook parmi les leaders du secteur technologique, faisant oublier ses prédécesseurs dans ce processus, comme Amazon ou Cisco Systems.

Les rumeurs d'une éventuelle inscription de Facebook à la Bourse se sont intensifiées, ces derniers mois, alors que plusieurs autres entreprises essentiellement basées sur internet ont manifesté leur intérêt d'en faire autant. Les Linkedin, Twitter, Groupon et d'autres jeunes entreprises similaires créent actuellement un engouement plus que manifeste de la part d'investisseurs qui aimeraient bien voir ces nouveaux joyaux des nouvelles technologies gonfler leurs portefeuilles d'actions.

Des observateurs avertissent toutefois qu'une surdose d'optimisme pourrait être fatale pour les éventuels investisseurs : une grande partie du succès de Facebook repose sur des applications mobiles déployées sur des appareils appartenant à des concurrents directs, comme Google. Le fait que Google et Facebook tirent tous deux le plus gros de leurs revenus de la publicité sur internet pourrait mener le géant de la recherche à limiter la présence de Facebook dans son environnement.