Le magnat américain Barry Diller, patron du groupe internet IAC, s'est montré pessimiste pour l'avenir du petit moteur de recherche Ask.com, qu'il avait acheté en 2005 pour 1,85 milliard de dollars et pour lequel il n'ambitionne plus qu'une «niche» étroite du marché.

Participant à une conférence organisée à San Francisco par le site d'informations TechCrunch, M. Diller a expliqué qu'à l'époque de cette acquisition, Google ne dominait pas le marché au point où il le fait actuellement.

«Je pensais que si on était vraiment novateur (...) on pouvait être concurrentiel et gagner des parts de marché», a-t-il ajouté.

Mais, a-t-il convenu, «ce que j'espérais n'est pas arrivé. Nous n'avons pas gagné de part de marché et je ne crois pas que nous en gagnerons jamais. Nous avons gardé (le site), ce qui est en soi un petit miracle».

Le cabinet de marketing ComScore crédite Ask.com d'une part de marché de 3,8% aux États-Unis en août, très loin des 65,4% de Google, suivi par Yahoo! (17,4%) et Microsoft avec Bing (11,1%).

M. Diller a toutefois indiqué que Ask.com tenterait de se relancer en se concentrant sur un service lancé en août, qui sollicite des internautes plutôt que des algorithmes pour répondre à des questions, un peu sur le modèle de la fonction «ask question» que teste actuellement Facebook.

Il a indiqué par ailleurs que d'autres sociétés du conglomérat IAC avaient un «énorme potentiel», notamment le site de rencontres Match.com, le site d'informations The Daily Beast, ou celui d'échange de vidéos Vimeo.

Il s'est enfin dit convaincu que le modèle de sites de qualité payant devrait parvenir à s'imposer dans trois à cinq ans. Les internautes seront selon lui prêts à payer «une fois qu'il y aura des mécanismes rendant le paiement facile, une fois qu'il y aura des systèmes d'abonnement et d'autres choses très faciles à faire, comme (y est parvenu) iTunes».