Pas de diplômes à la clé mais les cours sont gratuits et donnés par des professeurs réputés: de plus en plus d'écoles et d'universités aux Etats-Unis permettent de s'éduquer en ligne pour le plaisir ou pour améliorer son niveau.

Le site de partage de vidéos YouTube a ainsi créé récemment une chaîne baptisée YouTube EDU pour plus de 100 universités qui proposent des enseignements gratuits sur les sujets les plus divers.Parmi les milliers de vidéos disponibles sur YouTube EDU, celles du physicien Walter Lewin du prestigieux Massachusetts Institute of Technology (MIT), près de Boston, dont les cours sont réputés hauts en couleurs, ont été regardées des centaines de milliers de fois.

Les universités les plus renommées du pays, comme Harvard, Berkeley, Columbia, Princeton, Stanford ou Yale, publient leurs vidéos sur YouTube.

Intéressé par des études de dentiste? La chaîne de l'Ecole dentaire du l'Université du Michigan propose 426 vidéos sur le sujet.

Selon une étude réalisée en novembre 2008 par le Sloan Consortium, plus de 3,9 millions d'étudiants ont suivi au moins un cours en ligne aux Etats-Unis en 2007, la dernière année pour laquelle existent des statistiques.

Cela représentait un bond de 12% par rapport à l'année précédente, selon cette organisation à but non lucratif qui promeut l'éducation sur internet.

La crise économique, la montée du chômage, le prix de l'essence figurent parmi les facteurs qui ont dopé les cours sur internet.

Et les universités ne sont pas les seules à en proposer.

Nature Education, une division de l'éditeur britannique Nature Publishing Group, a lancé par exemple en janvier le site Scitable.com, résolument tourné vers les sciences et le 21e siècle. «Notre objectif est d'élever le niveau» de connaissance scientifique dans la population, explique à l'AFP Vikram Savkar, son responsable de publication.

Le site est uniquement consacré pour l'instant à la génétique mais il prévoit de s'ouvrir à la biologie moléculaire et cellulaire, à la pharmacologie, aux biotechnologies et aux neurosciences puis à la physique et la chimie.

«La science a un impact sur pratiquement tout, la médecine, l'agriculture, l'industrie, mais l'accès à

«C'est cher. Et dans beaucoup de cas, tout simplement inaccessible,» poursuit M. Savkar, précisant que le site compte des utilisateurs dans 85 pays. «Nous voulons offrir un contenu de très haute qualité et fournir des experts vers qui les étudiants peuvent se tourner, partout dans le monde».

«Ce n'est pas juste un réseau de socialisation. Il s'agit d'une collaboration pour enseigner et apprendre», résume-t-il.

M. Savkar espère que dans quatre ou cinq ans Scitable sera auto-suffisant financièrement grâce à la publicité, au parrainage et... aux offres d'emplois.

 

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