Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a lancé son blogue sur Internet, avec un long récit autobiographique célébrant l'avènement de la révolution islamique en Iran.

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a lancé son blogue sur Internet, avec un long récit autobiographique célébrant l'avènement de la révolution islamique en Iran.

Baptisé «Mahmoud Ahmadinejad: notes personnelles», le site (www.ahmadinejad.ir) était le plus souvent saturé lundi, au lendemain de sa mise en ligne.

Le président y est représenté en photo, vêtu d'une veste grise, et penché sur un classeur, un stylo à la main. Le texte est lisible en persan, anglais et arabe, et bientôt en français.

En guise de blogue, sa première note est une longue autobiographie de plusieurs pages, démarrant à sa naissance dans «une famille pauvre» d'un village de l'est et s'arrêtant à un an de la mort du fondateur de la République islamique, l'ayatollah Rouhollah Khomeiny, en 1989.

Les péripéties de l'existence de ce dernier marquent l'enfance du fils de forgeron, tout comme la «crapulerie du clan de débauchés du Shah et des sociétés étrangères».

M. Ahmadinejad, élu président l'été dernier, livre de très rares détails personnels sur son parcours, comme ce saignement de nez pendant le concours d'entrée aux Universités qui ne l'empêcha pas d'être admis dans un bon établissement de génie civil.

Il reste tout aussi discret sur son engagement politique à l'époque, trois ans avant la révolution de 1979, en mentionnant brièvement son «implication dans certaines activités contre le régime illégitime du monarque en Iran».

Le récit est surtout consacré à l'épopée de l'imam Khomeiny, dont M. Ahmadinejad explique que »plus je devenais familier avec sa pensée et sa philosophie, plus j'avais d'affection pour ce chef divin».

Le président se livre aussi à une véritable diatribe contre les États-Unis, identifié comme «l'arrogance globale», qu'il tient pour premiers responsables de l'attaque de l'Iran par l'Irak de Saddam Hussein.

Cette première note de M. Ahmadinejad, dont il remarque qu'elle est fort longue, se clôt par un engagement à fournir une prochaine plus concise.