Un projet de loi visant à empêcher les grands acteurs américains de l'Internet à coopérer avec des pays exerçant leur censure sur les informations en ligne, notamment la Chine, a été déposé jeudi au Congrès américain.

Un projet de loi visant à empêcher les grands acteurs américains de l'Internet à coopérer avec des pays exerçant leur censure sur les informations en ligne, notamment la Chine, a été déposé jeudi au Congrès américain.

Baptisé «l'Acte 2006 pour la liberté mondiale en ligne», (Global Online Freedom Act of 2006), ce texte, s'il est adopté, interdirait à tous les opérateurs américains de coopérer avec des responsables de pays «censurant les contenus mis en ligne sur Internet».

Le texte a été déposé par un député républicain, Chris Smith, qui préside une sous-commission de la Chambre des représentants chargée des droits de l'homme. Son dépôt intervient au lendemain de dépositions effectuées devant cette sous-commission, par des responsables des principaux portails Internet américains pour défendre leur collaboration avec la Chine.

Le projet de loi précise que la fourniture d'informations complètes et non-censurées sur l'Internet est devenue une industrie majeure des Etats-Unis et que la censure politique de l'Internet dégrade la qualité de ce service et menace en fin de compte l'intégrité et la viabilité de cette industrie, tant aux États-Unis qu'à l'étranger.

Outre la Chine, le projet nomme parmi les pays recourant à la censure le Belarus, la Birmanie, Cuba, l'Iran, la Libye et les Maldives.

«Les groupes technologiques américains opérant dans des pays à régime autoritaire, ont le devoir de respecter la Déclaration universelle des droits de l'homme», ajoute le projet de loi.

Le groupe Google a annoncé récemment avoir mis en place un site soumis à la censure du gouvernement chinois. Les portails MSN (Microsoft) et Yahoo! ont également admis s'être pliés aux injonctions des autorités chinoises.