L'audience d'extradition du fondateur du site internet Megaupload.com, réclamé par les États-Unis, a été repoussée à mars 2013, alors qu'elle était prévue initialement pour août, ont indiqué mardi les avocats de l'inculpé.

La justice néo-zélandaise devait tenir audience à partir du 6 août, pour examiner la demande d'extradition déposée par les États-Unis, qui accusent le milliardaire Kim Schmitz, alias «Kim Dotcom», d'escroqueries et de violations de droits d'auteur.

Mais cette audience a été repoussée au 25 mars 2013, a indiqué une porte-parole de l'avocat de Kim Schmitz.

La défense de Kim Schmitz, un Allemand de 38 ans, dit avoir besoin de plus de temps, après que la justice néo-zélanaise a infligé plusieurs revers à l'accusation lors de ces dernières semaines.

Une juge de la Haute Cour du pays a ainsi estimé fin juin que la perquisition policière au sein du luxueux manoir du fondateur de Megaupload.com, à Auckland en janvier, était illégale.

Un mois avant, la justice avait indiqué que Kim Schmitz avait le droit de consulter les documents qui seraient utilisés contre lui lors d'un éventuel procès américain, avant que l'audience sur son extradition démarre.

La justice américaine avait fermé le 25 janvier Megaupload.com, cette plateforme emblématique et controversée du téléchargement direct, une décision qui avait secoué la planète internet.

Créé en 2005 et installé à Hong Kong, le site Megaupload, affirmait rassembler chaque jour 50 millions d'utilisateurs et représenter 4% du web.

Les États-Unis accusent les responsables du site d'avoir tiré 175 millions de dollars d'activités criminelles et causé un préjudice de 500 millions de dollars aux détenteurs des droits, en proposant des copies piratées de films de cinéma, de programmes télévisés et d'autres contenus.

Kim Schmitz, emprisonné à Auckland après son arrestation le 20 janvier, a été libéré sous caution un mois plus tard.

Aux États-Unis, il encourt une peine allant jusqu'à 20 ans de prison.

Megaupload.com a déposé devant une cour américaine une «requête en annulation» des charges déposées contre des responsables du site. Une audience consacrée à cette requête est prévue pour le 27 juillet.