Ottawa songe à faire payer les spécialistes en télémarketing pour le maintien de la liste des numéros exclus, où s'inscrivent les Canadiens ne désirant plus recevoir d'appels de leur part.

Ce serait un poids de moins sur les épaules du CRTC, l'actuel responsable de cette liste.

La liste nationale des numéros de télécommunications exclus, ou «Do Not Call List», dans un anglais plus succinct, a été instaurée en 2010 afin de permettre aux consommateurs lassés de se faire appeler pour des sondages, promotions et autres programmes de télémarketing, de se retirer de ces campagnes.

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Même si des critiques remettent en question son efficacité incertaine, le succès de cette liste a été quasi instantané.

Il faut dire que certains organismes sont exemptés des limites imposées par cette liste, comme des sociétés avec lesquelles le consommateur a fait affaire au cours de la dernière année et demie, et la plupart des organismes de bienfaisance.

L'inscription à la liste dure cinq ans.

Elle compte aujourd'hui onze millions d'inscriptions et coûte cher à gérer au CRTC.

En fait, l'organisme fédéral a épuisé son budget annuel en mars dernier, forçant le gouvernement à injecter une nouvelle dose de fonds pour terminer l'année.

Pour corriger la situation, Ottawa procédera à des consultations auprès de l'industrie afin de créer un mécanisme de financement qui sera appliqué à partir du printemps 2013.

La formule de financement exacte n'a pas encore été trouvée, mais comme on peut le deviner, la facture sera probablement refilée au consommateur à travers une hausse des frais d'utilisation des services de téléphonie, une approche que les fournisseurs apprécient particulièrement lorsque vient le temps de payer des programmes gouvernementaux les concernant.