Le géant américain du commerce électronique Amazon a annoncé vendredi le lancement en France sa liseuse de livres numériques Kindle, leader du secteur aux États-Unis, à 99 euros, ce qui en fait une des moins chères d'un marché encore embryonnaire.

Le Kindle, uniquement dévolu à la lecture, sera proposé en pré-commande à partir de vendredi à la mi-journée et expédié à partir du 14 octobre, y compris en Belgique, Suisse, Luxembourg et Monaco.

Amazon ouvre en même temps une boutique de téléchargement de livres et de journaux numériques, met à disposition des applications gratuites pour lire ces contenus sur d'autres supports (jusqu'à cinq ou six pour une même personne), ainsi qu'une «plate-forme d'auto-édition» pour des auteurs en mal d'éditeur.

Le groupe va commercialiser en France la 4e génération de sa liseuse, à ne pas confondre avec la tablette Kindle Fire récemment dévoilée par sa maison mère, destinée aussi aux films, à la musique et à internet.

«Nous avons de grandes ambitions», a déclaré à l'AFP le patron d'Amazon France, Xavier Garambois, sans chiffrer ses objectifs.

Dotée d'une encre électronique noir et blanc, la Kindle, non tactile, pèse 170 grammes. «C'est le poids d'un livre de poche, qui peut emporter une bibliothèque de 1400 titres dans sa mémoire», a-t-il expliqué. L'autonomie est d'un mois, si l'on lit une heure par jour (hors wifi).

Côté catalogue, il revendique 800 000 ouvrages à télécharger, dont 35 000 en français, avec des auteurs contemporains, des bandes dessinées, mais aussi plus de 4000 classiques littéraires français gratuits, tombés dans le domaine public.

Le livre numérique ne pèse que 1% du marché éditorial français selon les députés, qui ont instauré en mai un prix unique pour le livre numérique. L'entrée en scène d'un géant comme Amazon, à trois mois de Noël, pourrait donner un coup d'accélérateur au secteur.