La prochaine édition de la Descente du Saguenay à la nage prendra des allures jamais vues le 8 août prochain. Pour la première fois de son histoire, elle aura recours à l'informatique pour suivre les 60 nageurs inscrits afin de permettre aux amateurs de surveiller les péripéties de leurs favoris, peu importe l'endroit dans le monde où ils se trouvent. Ce projet novateur, créé par le Centre de géomatique du Québec, constitue une grande première dans le monde du sport régional et d'aucuns ne doutent que cette nouvelle façon de faire dépassera les frontières du Saguenay-Lac-Saint-Jean.

Marc-André Goderre, analyste, et Marie-Christine Simard, directrice générale par intérim, viennent d'associer cette jeune entreprise de dix ans d'existence à la Descente du Saguenay prévue le 8 août prochain.

«Le G-Max est un petit récepteur GPS qui capte la position des nageurs chaque minute et lorsque celle-ci est captée, elle l'envoie par cellulaire à une centrale qui repère le nageur. On récupère cette information qui se rafraîchit automatiquement à chaque minute avec la position mise à jour. Chaque personne qui surveille la compétition sur l'internet a accès à ces informations durant toute la compétition. Même les gens sur place, à La Baie, grâce à des téléviseurs installés sous la tente, pourront suivre la compétition de la même façon. Ils auront une idée exacte des positions de chaque nageur lors de cette épreuve», raconte Marc-André Goderre.

Déjà 60 nageurs ont fait parvenir leur inscription aux organisateurs de la Descente, ce qui les conforte dans leur décision d'utiliser le capteur Promutuel.

«Il y a des gens qui ne pourront accompagner leur athlète dans la région lors de cette descente, mais grâce à cette initiative du Centre de géomatique du Québec, ils auront accès à toutes les informations pertinentes sur la compétition, la position de leurs favoris et autres. Il y a actuellement 17 équipes inscrites en trio ou en quatuor, les autres effectuant la descente en solo. Et même les centaines de personnes qui seront sur place seront mieux informées sur ce qui se passe dans les eaux du Saguenay ce jour-là, sans oublier l'animation au quai. C'est un projet qui demande un budget de 20 000$ dont les deux tiers sont assumés par le Centre. On a pensé aux gens en allant de l'avant dans cette nouveauté et ça ne peut que permettre un meilleur intérêt. On travaille avec Frédéric Lessard du Centre sur ce projet et nous sommes bien contents de pouvoir le mettre en fonction cette année», estime Carol Brassard, du Club Endurance du fjord et organisateur de l'évènement.

Cette technologie va certainement faire boule de neige, du moins l'espèrent les dirigeants du Centre, et il est fort possible que la technologie se retrouve dans de nombreuses compétitions sportives.

«Les tests ont été effectués en mai et on n'a constaté aucune perte de signal. Aussitôt que le signal est capté, il envoie les coordonnées, sans perte de données. Et même si le signal n'est pas très bon parfois comparativement à un téléphone où l'on peut perdre la voix, nous allons être capables de transmettre les données au centre d'information. Il y aura ce capteur dans chaque chaloupe et il devient aussi un outil de sécurité. Le Centre cherchait un évènement où ce système pouvait être instauré et c'est ainsi que nous avons conclu une entente avec les gens de la Descente pour développer et intégrer ce capteur. Nous travaillons sur d'autres projets dont le dévoilement se fera au cours des prochains mois. Il y a beaucoup de demandes pour ce genre d'appareils», précise la directrice générale par intérim.

Ce sera la première fois que ce nouveau capteur sera mis en service lors d'une compétition.

«Il a du potentiel pour n'importe quel suivi d'athlètes et le défi est intéressant sur l'eau aussi. C'est un appareil qui n'est pas dispendieux et qui ne communique pas avec les satellites, ce qui occasionne des frais moins élevés. Il y en aura 25 en service avec chacun une ligne téléphonique provenant du fournisseur Rogers lors de la Descente du Saguenay et pour nous, c'est surtout important de collaborer avec les dirigeants de l'épreuve. Ces capteurs sont très précis et ils se comparent très bien avec les GPS que nous connaissons», assure Goderre.

La Descente du Saguenay prend donc un tournant informatique intéressant surtout en tenant compte que cette compétition pourra être suivie partout dans le monde. Pour les deux organisations, il s'agit d'une bonne nouvelle qui ouvre la voie à d'autres projets du genre dans le futur.

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