Le téléchargement illégal de musique se porte bien au pays: le Canada a le plus haut taux de piratage par habitant au monde, selon l'OCDE.

Le téléchargement illégal de musique se porte bien au pays: le Canada a le plus haut taux de piratage par habitant au monde, selon l'OCDE.

L'Association de l'industrie canadienne de l'enregistrement (CRIA), qui représente l'industrie, affirme que les ventes de musique on diminué de 4% en 2005, ce qui représente une perte de 23 millions de dollars pour l'industrie.

Selon le groupe de recherche Pollara, environ 1,6 millions de fichiers musicaux sont échangés illégalement au pays chaque année.

L'Association de l'industrie canadienne de l'enregistrement blâme le gouvernement fédéral, qui n'a pas encore mené à bien la réforme de la loi sur les droits d'auteurs. La législation canadienne en ce domaine date de 1996.

Au Canada, les ventes sur les sites de téléchargement légaux ne suivent pas la cadence observée à l'échelle mondiale, où elles ont augmenté de 6% en deux ans.

La CRIA donne en exemple la chanson «Hollaback Girl», de Gwen Stefani, la première à franchir le cap du million de téléchargement légal aux États-Unis.

Au Canada, elle a été téléchargée 20 000 fois. L'Association de l'industrie croit que si on se fie à la population canadienne et à la pénétration de l'Internet haute vitesse, Hollaback Girl aurait dû passer le cap des 150 000 téléchargements légaux.

Le directeur de la Fédération internationale de l'industrie phonographique, John Kennedy, s'est dit «atterré qu'une nation sophistiquée comme le Canada se soit laisser traîner les pieds pendant que le reste du monde adaptait ses lois sur le droit d'auteur à l'époque digitale».

L'Alliance canadienne contre le vol de logiciels estime que le piratage a fait perdre 14 000 emplois au Canada.