Le Serbe Novak Djokovic, qui vient de se séparer de son entraîneur, a déclaré dimanche qu'il comptait embaucher un grand nom pour relancer sa carrière mais qu'il prendrait le temps nécessaire pour choisir le bon technicien.

L'ancien numéro 1 mondial a opté vendredi pour une « thérapie de choc » en faisant table rase dans son entourage : il s'est séparé de son entraîneur Marian Vajda et de toute son équipe. « Djoko » s'était déjà séparé fin 2016 de l'ancien champion allemand Boris Becker, qui l'avait accompagné pendant deux ans.

« [Le nouvel entraîneur] sera quelqu'un qui a connu des expériences similaires aux miennes », a déclaré l'actuel 2e joueur mondial lors d'une conférence de presse avant le tournoi Masters 1000 de Madrid.

« Il n'y a pas beaucoup de joueurs de tennis dans le passé qui ont réussi à atteindre ce niveau, donc je vais voir. Je suis en train d'y réfléchir calmement et en profondeur. Je ne veux pas brusquer les choses. »

Marian Vajda, un ancien joueur slovaque âgé de 52 ans, avait accompagné Djokovic dans tous ses plus grands succès, dont 12 titres du Grand Chelem, depuis près de 11 ans (juin 2006). Durant deux ans, le Serbe avait aussi fait équipe avec la légende Becker, avant de le congédier l'Allemand en décembre dernier.

« Ne pas rester seul trop longtemps »

En près d'un an, le Serbe n'a remporté aucun tournoi majeur, disputant une seule finale contre le Suisse Stan Wawrinka à l'US Open en septembre, et a perdu la première place mondiale au profit de son vieux rival, le Britannique Andy Murray, grand bénéficiaire de sa baisse de régime.

Depuis l'été dernier, il n'a gagné qu'un seul trophée, au tournoi de Doha en tout début de saison, mais ce rebond a été immédiatement suivi d'un échec fracassant à l'Open d'Australie. À Melbourne, où il cherchait un septième sacre, il s'est fait battre dès le deuxième tour par l'Ouzbek Denis Istomin, 117e mondial à l'époque. Il n'avait pas quitté un Grand Chelem aussi tôt depuis 2008.

« Nole », qui doit défendre son titre à Roland-Garros à la fin du mois (28 mai-11 juin), a néanmoins admis qu'il ignorait « combien de temps » il lui faudrait pour retrouver son meilleur niveau.

« Ces six derniers mois, je n'ai pas eu de très bons résultats. C'est pour cela que j'ai ressenti le besoin de faire des changements », a-t-il fait valoir.

À Madrid, Djokovic est accompagné par son frère et par l'Espagnol Pepe Imaz, son préparateur mental depuis 2012, avec qui la collaboration s'est intensifiée il y a quelques mois. Le Serbe doit débuter son parcours sur la terre battue madrilène mercredi.

« Je sais que je ne vais pas rester tout seul, sans entraîneur, trop longtemps », a souligné le joueur. « Je suis sûr que les chemins les plus difficiles mènent aux plus belles destinations et je m'accroche à ça. »