Après-midi de Ligue des Champions, une pléthore de matchs à regarder et une chronique à rédiger. Pas évident de cerner le sujet principal à aborder: pour Chelsea, Barça, Milan, pas vraiment de danger imminent à l'horizon... Ah, tiens, tiens, l'Olympique de Marseille: 15e du championnat français mais 1er de son groupe en compétition européenne; un contraste attirant!

Comme ça fait un bon moment que je n'ai pas eu l'occasion de voir l'Olympique de Marseille en action, et que l'Arsenal de Wenger est en visite, c'est le moment ou jamais de réentendre le stade Vélodrome vibrer - moi qui n'y suis jamais allé - grâce à la magie de la télévision. Tant mieux, car je commence à craindre de vous donner la nausée en chantant à nouveau la gloire de mon petit Barça... Rabattons-nous donc sur cet OM-Arsenal. C'est le collègue Milano qui sera content!

Voici le match tel que vécu en temps réel par votre chroniqueur.

14h45: Début de match équilibré à Marseille. Les deux formations qui sont réputées pour aimer le jeu offensif passent les premières minutes à s'étudier. On comprend qu'Arsenal soit hésitant avec sa défense poreuse. C'est ce qui semble le plus nuire à la réussite du plan de Wenger. On a beau dénicher sans cesse de nouveaux talents, les derniers projets ont tous nécessité une reconstruction avant l'obtention des résultats escomptés.

Sans assise solide derrière, le club londonien n'arrive pas à sortir de l'ombre de la légendaire équipe des «Invincibles» qui avait remporté le championnat anglais sans la moindre défaite en 2003-04. S'en suit une mélancolie qui afflige depuis lors jusqu'au plus optimiste des partisans Gunners.

14h56: Revenons au match, même s'il n'y a rien pour écrire à sa mère en 1re mi-temps. Entre-temps à Barcelone, je lis sur mon portable qu'Iniesta et Messi enchaînent merveilleusement les 1-2 pour donner les devants aux Catalans contre le Viktoria Plzen. Bof, du déjà-vu! Il n'y a rien là, je ne regrette pas mon choix.

15h30: À la pause, c'est à mon tour de sentir un vent de nostalgie en me rappelant les exploits de l'OM au début des années 90. Une époque où passement de jambe et coupe de cheveux douteuse rimaient avec Chris Waddle, où Jean-Pierre Papin mitraillait les gardiens avec ses reprises de volée et où le fric de Bernard Tapie graissait les rouages de la machine marseillaise...

16h00: Reprise du match, toujours 0-0, Arshavin rate beaucoup de passes pour Arsenal. Le capitaine Van Persie a l'air d'en avoir marre de l'imagination débordante de l'ancien du Zenit Saint-Pétersbourg. L'OM, de son côté, semble satisfait de ne pas inquiéter le but anglais.

16h04: Pendant ce temps au Nou Camp, Messi frappe le poteau après avoir éliminé trois Tchèques à cloche-pied. On gazouille que c'était beau.

16h35: Le match achève. On galère toujours vers un 0-0. Wenger décide d'insérer Gervinho et Ramsey pour brasser les cartes. L'Ivoirien au nom brésilien se permet quelques dribbles mais ça ne semble pas suffisant jusqu'à ce que la défense marseillaise conduise Ramsey sur le chemin du but comme un touriste cherchant le port depuis la Canebière. Au besoin, Monsieur Milano corrigera ma géographie, mais ça ne rachètera pas l'absence de couverture sur le but vainqueur des Anglais (0-1).

16h36: Le fil de nouvelles m'apprend que Villa a fait 2-0 pour le Barça. J'aime.

16h37: La foule au Vélodrome semble en colère. Je ne sais pas si la défaite de l'OM refroidit ou enflamme le «virage» de partisans. Dans un cas comme dans l'autre, ils ne sont pas contents. Marseille perd la tête du groupe et doit maintenant travailler d'arrache-pied pour renverser la situation difficile en Ligue 1.

16h38: Le match est fini. On repasse les rares faits saillants. Je m'ennuie encore de Jean-Pierre Papin.