L'Italie s'est qualifiée pour les quarts de finale de l'Euro-2012 en battant l'Irlande (2-0) avec un jeu en constant progrès et des buts d'Antonio Cassano (35e) et Mario Balotelli (90e), entré en cours de match, lundi à Poznan.

Pas de «biscotto», mais du costaud. Convaincante et offensive, l'Italie a obtenu toute seule sa qualification, contre des Irlandais assez limités, qui quittent la compétition sur une troisième défaite.

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Il n'y a pas eu lors d'Espagne-Croatie (1-0) dans l'autre match ce fameux «biscotto», dont l'Italie a fait grand cas, ce 2-2 qui aurait automatiquement éliminé les «Azzurri». Un 1-1 les aurait chassés aussi de l'Euro, à la différence de but générale! Mais cette fois l'histoire s'est bien terminée pour les «Azzurri».

Grâce à Cassano de la tête, sur un corner d'Andrea Pirlo, l'équipe de Cesare Prandelli a décroché la victoire dont elle avait besoin. Les changements tactiques du sélectionneur, Di Natale à la place de Mario Balotelli, et défense passée de cinq à quatre éléments, ont porté leurs fruits.

Balotelli a clos le score sur un autre corner. Leonardo Bonucci, qui avait remplacé Giorgio Chiellini blessé, est vite venu mettre sa main en guise de bâillon sur sa bouche, peut-être pour qu'il évite de dire des grossièretés à ses critiques.

À la fin du match, les Italiens attendaient fébriles, sur la pelouse, la fin de l'autre match. Quand ils ont eu le résultat, ils ont explosé, Gianluigi Buffon a couru poing serré vers le carré de tifosi.

À la pause, ils avaient déjà regardé l'écran géant du stade Municipal de Poznan qui proposait un résumé des 45 premières minutes de l'autre match. Pour vérifier que l'engagement y était normal?

Ils avaient rempli leur part du contrat contre l'équipe de Giovanni Trapattoni, qui a perdu pour la première fois contre son ancienne équipe en quatre rencontres.

Sept minutes de feu

Après un départ très lent, l'équipe de Prandelli a commencé à trouver régulièrement Antonio Di Natale autour de la demi-heure de jeu. De la 28e à la 35e minute les Irlandais ont connu plusieurs chaudes alertes devant leur but, et ont fini par céder.

Cassano a marqué de la tête en sautant au-dessus de Keith Andrews, pourtant plus grand que lui. Le ballon de l'attaquant milanais avait bien franchi la ligne, M. Cüneyt Cakir et ses assistants ne se sont pas trompés. Le monde à l'envers: les Irlandais ont concédé un but de la tête à un dribbleur italien!

À la pause, les Azzurri ont continué à pousser, pour ne pas baisser de rythme et encaisser l'égalisation comme lors des deux premiers matches (1-1 chaque fois).

Seul point noir, ils ont encore faibli un peu après l'heure de jeu, et les Verts ont été dangereux, notamment sur un coup franc d'Andrews (79e), qui a fini le match sur un carton rouge (89e).

Mais les Italiens ont enfin battu l'Eire, une performance qui les fuyait depuis le quart de finale de leur Mondial-1990 (1-0), et peuvent attendre rassurés sur leur propre potentiel leurs adversaires des quarts, France, Angleterre ou Ukraine.

Les Irlandais quittent la Pologne les mains vides, mais la ferveur de leurs partisans, qui ont chanté jusqu'à la dernière minute, a suscité la sympathie pendant les dix premiers jours du tournoi; Damian Duff, capitaine pour sa 100e sélection, a manqué son centenaire.