(Doha) L’arrivée de Neymar et de l’équipe brésilienne de soccer a été saluée samedi à Doha par des centaines de supporteurs brésiliens, mais aussi indiens, bangladeshis ou venus des Émirats.

Les partisans brésiliens semblaient plutôt minoritaires au milieu de la foule d’amateurs de soccer de toutes origines revêtus du maillot jaune de la « Seleção », l’une des équipes favorites de ce Mondial qui commence dimanche.

Tous se sont laissés gagner par l’émotion à l’arrivée du bus transportant les joueurs brésiliens tard dans la nuit qatariote, devant le luxueux hôtel où les joueurs brésiliens seront logés pendant la compétition, avant leur premier match jeudi face à la Serbie.

« Pourquoi des non-Brésiliens soutiennent-ils l’équipe du Brésil ? Parce que c’est la meilleure du monde, évidemment ! », s’enthousiasme Kelly Dias, dirigeante d’une entreprise brésilienne de cosmétiques, qui a fait le voyage de Doha depuis Madrid où elle réside.

« La majorité des gens qui ne sont pas nés au Brésil nous soutiennent, on le voit dans les rues. Le Brésil est favori », assure cette femme de 39 ans.

Le groupe de partisans, la « torcida », est resté plus de trois heures aux abords de l’hôtel Westin de Doha pour apercevoir leur idole derrière les vitres du bus : Neymar.

« Je veux voir Neymar, c’est pour ça que je suis venu », explique Lijo Mathew, employé administratif indien âgé de 24 ans, qui assure vivre au Qatar depuis sept ans.

Certains médias ont dénoncé ces « faux » partisans, payés pour soutenir le Brésil, l’Argentine ou l’Angleterre, au grand dam des autorités qui ont nié ces informations qualifiées de « décevantes et surprenantes ».

« C’est faux »

Haneef, qui dirige une entreprise de relations publiques à Doha, n’a pas non plus aimé ces affirmations.

Il sort son téléphone pour montrer des images de partisans du Brésil qu’il dit avoir prises à Bekal Fort, sa ville natale dans l’État de Kerala en Inde.

« C’est faux, c’est un message mensonger. Au Kerala, il y a beaucoup de partisans du Brésil, qui aiment Neymar, le Brésil parce que tu sais, l’Inde n’est pas très bonne en soccer », explique-t-il.

Comme lui, qui a pris fait et cause pour le Brésil depuis sa victoire en 2002, ils sont nombreux à penser que la « Canarinha » remportera la coupe cette année, pour la sixième fois de son histoire.

« Depuis la Coupe du monde 1998 en France, je soutiens le Brésil. Je suis un vrai fanatique de Ronaldo, Rivaldo, Kaka », affirme de son côté Badrudeen, qui dit travailler au Qatar depuis quatre ans.

« Ça va être notre sixième titre mondial », affirme cet Indien, né il y a 34 ans au Kerala, revêtu du chandail de la « Seleção ».

La présence de tous ces amateurs d’Asie et du Moyen-Orient n’étonne guère Erick Miranda, collégien brésilien de 14 ans, installé au Qatar avec sa famille. Bien au contraire.  

« L’ambiance est géniale, avec plein de monde qui soutient notre pays pour qu’il rapporte le trophée pour la sixième fois à la maison. On est les meilleurs du monde », assure-t-il.