C’est la fin de la saison dans les principaux championnats de soccer d’Europe. La Presse fait un tour d’horizon des courses aux titres et des autres batailles d’intérêt.

ITALIE

La mi-mai, cette période où la volonté devient pratiquement le seul carburant des joueurs impliqués dans des courses européennes.

Les soldats du ballon rond sont à l’œuvre de façon soutenue depuis le mois d’août. Ils enchaînent les matchs hebdomadairement, certains sur plusieurs continents. Souvent même plus d’une fois par semaine. Quelle énergie leur reste-t-il alors que des titres et des places en Ligue des champions sont encore à l’enjeu ?

Celle qui pousse à gagner des championnats, peut-être.

Les deux clubs milanais – qui se disputent la tête de la Serie A – ont dû puiser dans ce réservoir, le week-end dernier.

L’Inter Milan tirait de l’arrière par deux buts face à Empoli à la 29minute à son domicile du San Siro, vendredi. Mais poussés par leur public, les Nerazzurri ont trouvé le moyen d’égaliser avant la mi-temps, gracieuseté d’un but contre son camp et du pied droit de Lautaro Martínez dans la surface.

Les hôtes ont fini par l’emporter 4-2, au profit d’un doublé de l’Argentin et du filet de la confirmation d’Alexis Sánchez dans les arrêts de jeu. Travail accompli, non sans peine, et pression mise sur les autres Milanais.

Ceux-là s’exécutaient dimanche, à Vérone. Et se devaient de l’emporter pour reprendre la tête et deux points d’avance.

Oui, l’AC Milan s’est imposé 3-1. Mais lui aussi a vu son adversaire prendre dramatiquement les devants en premier.

Sa remontée salvatrice, le Milan la doit à la combinaison Sandro Tonali-Rafael Leão.

L’ailier portugais a trouvé le jeune Tonali dans la surface sur une belle montée à gauche pour l’égalisation dans les arrêts de jeu de la première mi-temps (1-1, 45e + 3). Puis a exécuté un exploit semblable au retour de la pause (2-1, 49e) pour repasser devant, dans le match comme dans le championnat. À l’image d’un dunk au basketball, Alessandro Florenzi faisait s’estomper tout espoir véronais (et de l’Inter) en marquant le 3-1 d’une superbe frappe à l’entrée de la surface.

L’AC Milan est premier, avec 80 points. L’Inter suit, avec 78 points. Qui perdra pied en premier en Italie ? La réponse d’ici deux semaines.

ANGLETERRE

Il y avait un match aux implications aussi différentes que majeures, au cours du week-end, en Premier League.

Tottenham affrontait Liverpool à Anfield. Les locaux se devaient de l’emporter pour continuer à mettre de la pression sur Manchester City dans la course au titre. Les visiteurs avaient l’impératif de la victoire pour conserver de véritables espoirs de passer Arsenal dans la quête d’une place en Ligue des champions.

Les deux ont dû se contenter d’un match nul, décevant de part et d’autre.

Les Spurs ont joué avec réalisme. Leur volonté plus défensive qu’offensive a même irrité Jürgen Klopp, entraîneur des Reds, qui n’a pas manqué de le souligner après la rencontre.

Mais c’est ce pragmatisme qui leur a permis de tenir bon et d’ouvrir la marque en premier à la 56minute. Ryan Sessegnon, qui venait d’obtenir le cuir de la part d’Harry Kane, a remis à Son Heung-min dans la surface pour le but tant important du 1-0.

Liverpool allait égaliser à la 74e, sur une frappe de l’excellent Luis Diaz déviée par Rodrigo Betancur à l’orée de la boîte.

Le lendemain, au nord de Londres, Arsenal l’emportait 2-1 contre Leeds, consolidant sa quatrième place avec quatre points d’avance sur Tottenham. Manchester City s’occupait de sa petite besogne en ne faisant qu’une bouchée de Newcastle (5-0) à domicile, pour reprendre la tête avec quatre unités de plus que les Reds.

Au milieu de tout ce beau monde, il y a Chelsea, qui s’est fait surprendre en toute fin de match par les Wolves. Les Londoniens menaient 2-0 à la 78; la rencontre s’est terminée sur un match nul de 2-2. Les Blues (66 points) seront-ils rattrapés par Arsenal (65 points) d’ici le 22 mai ?

ESPAGNE

PHOTO CRISTINA QUICLER, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

Jordi Alba, au centre

En Liga espagnole, après le sacre du Real Madrid, ne reste plus qu’à déterminer les participants des compétitions européennes la saison prochaine.

Le FC Barcelone l’a emporté in extremis face au Real Betis, grâce à une réussite fabuleuse de Jordi Alba dans les arrêts de jeu. Ça faisait mal aux chances du Betis, qui avait la prétention samedi de recoller à deux points de l’Atlético en quatrième place avec un match nul.

Mince consolation, direz-vous : de toute façon, les Colchoneros de Diego Simeone allaient l’emporter 1-0 lors du derby madrilène le lendemain. Ce qui fait qu’à trois journées du terme en Espagne, le top 4 semble bel et bien scellé : après le Real Madrid, le Barça (69 points), Séville (65 points) et l’Atlético (64 points) devraient retrouver la plus grande scène du Vieux Continent en 2022-2023.