Bev Priestman assure de plus en plus son titre de jongleuse alors qu’elle a dévoilé une mouture redessinée de l’équipe canadienne de soccer féminin pour son prochain chapitre.

Lorsque l’entraîneur-chef devait préparer son effectif pour les deux matchs amicaux contre le Nigéria, elle devait non seulement penser à récompenser les joueuses qui ont réussi à décrocher la médaille d’or aux Jeux olympiques de Tokyo l’été dernier, mais également à ce que la formation aura besoin pour la suite des choses.

« Je trouve ça très difficile présentement de choisir notre groupe de joueuses, a affirmé Priestman. Et ce sera un bon défi de trouver le bon mélange. »

Cet amalgame peut être aperçu dans l’effectif de 29 joueuses que Soccer Canada a dévoilé lundi.

Cela met en vedette les 22 joueuses de l’équipe olympique, notamment l’attaquante vedette Christine Sinclair, les triples médaillées olympiques Sophie Schmidt et Desiree Scott ainsi que Stephanie Labbé, vice-championne du titre de meilleure gardienne de la FIFA l’an dernier.

On y retrouve aussi sept autres joueuses : la gardienne Sabrina D’Angelo, les milieux de terrain Marie-Yasmine Alidou D’Anjou – de Montréal –, Victoria Pickett et Sarah Stratigakis, les défenseuses Sura Yekka et Zoe Burns et l’attaquante Cloé Lacasse.

Priestman sait que ce n’est pas chacune des athlètes qui aura la chance de fouler le terrain quand la sixième équipe au classement mondial recevra le Nigéria à Vancouver le 8 avril puis à Langford le 11 avril.

Mais d’avoir des vétérantes et de nouveaux visages au camp de sélection va aider Priestman à préparer l’équipe pour le Championnat féminin de la CONCACAF qui se déroulera en juillet. Le tournoi servira non seulement de qualification pour la Coupe du monde de 2023 en Australie et en Nouvelle-Zélande, mais aussi de qualification pour les Jeux olympiques de Paris de 2024.

« Je voulais ratisser large comme nous l’avions fait avant les Jeux de l’été dernier, ne pas créer de laissé-pour-compte », a déclaré Priestman, qui a affiché un dossier de 10-4-6 depuis sa nomination à la barre de la sélection canadienne en octobre 2020.

L’unifolié n’a pas affronté le Nigéria depuis une rencontre amicale en Espagne en avril 2019. Les Canadiennes avaient alors gagné 2-1.

Présentement au 39e rang mondial, le Nigéria aidera le Canada à se préparer aux styles d’équipes présent dans la CONCACAF, souvent axé sur les phases de transitions rapides, a analysé Priestman.

« Le Nigéria sera une dure épreuve. Il est plus organisé qu’auparavant et il a des joueuses très athlétiques dans son équipe, qui rivaliseront avec les nôtres, a-t-elle dit. C’est important de prendre le tout en note. Nous ne pouvons pas les sous-estimer. »

Christine Sinclair, avec 308 sélections internationales, mènera la formation canadienne lors de ces deux duels.

L’attaquante de 38 ans, qui a pris le premier rang des buteuses internationales avec son 185e but en janvier 2020, pourra célébrer devant les siens, au B. C. Place, le 8 avril.

La gardienne de but Stephanie Labbé, qui a annoncé sa retraite en janvier, disputera ses dernières rencontres lors de ces deux duels.