Si certaines personnes pensaient qu’il y avait peut-être un début de divergence d’opinions entre Olivier Renard et Thierry Henry, ce dernier s’est chargé de mettre les pendules à l’heure, vendredi.

« Ce n’est pas la peine d’essayer de m’opposer à Olivier ; on est sur la même longueur d’onde. J’ai toujours dit, répété et sur-répété que les buts que l’on prend, ça n’a rien à voir avec ce que nous sommes en train de vivre sur le plan du groupe. Le discours qu’Olivier a tenu est le même que j’ai », a lancé l’entraîneur-chef de l’Impact de Montréal lors de sa visioconférence en prévision du match de samedi contre l’Inter Miami CF.

La remarque de Henry est venue à la suite d’une question d’un journaliste faisant allusion à un commentaire de Renard, fait la veille, au sujet du fait que l’Impact doit jouer ses matchs à domicile au New Jersey.

Tout en reconnaissant que la situation n’était pas facile pour les joueurs, Renard avait rappelé que la situation est celle qu’elle est, qu’on ne peut rien y changer et que dans son rôle de directeur sportif, il veut arrêter de s’en servir comme excuse.

Il n’en fallait pas davantage pour imaginer que Renard et Henry ne voyaient pas nécessairement les choses du même œil. Surtout que l’entraîneur-chef de l’Impact a fait état, à l’occasion, de l’inconvénient de ne pas avoir une routine qui permet aux joueurs de retourner dans leur famille respective après les entraînements et les matchs.

Lors de sa conférence avec les journalistes, Renard avait aussi noté que ce que dit Henry sur la situation de l’équipe est vrai.

« Si vous écoutez ce que je réponds à la fin des matchs, je dis toujours oui, c’est vrai que l’on n’est pas à la maison, oui ceci, oui cela. Ça s’appelle des faits, ce ne sont pas des excuses, on appelle ça des faits en français, a ajouté Henry.

« Et de deux, j’ai dit et je redis assez souvent aussi : ce n’est pas une raison pour prendre les buts que l’on prend, ce n’est pas une raison aussi pour faire les erreurs que nous faisons. Donc, c’est assez clair : je suis sur la même longueur d’onde qu’Olivier, mais il y a des faits et ça n’excuse pas les buts que l’on prend. »

Éloges à ses joueurs

Plus tard, Henry est revenu sur toutes les embûches qui se sont dressées devant l’Impact depuis le début de la pandémie, comme le confinement au Québec au printemps, le manque d’entraînement, les relances et les pauses dans le calendrier, les matchs à répétition et les blessures. Et il s’est donné la peine de complimenter ses joueurs.

« Il y a des joueurs qui ont fait énormément d’efforts pour être sur le terrain. Il y a des joueurs qui n’étaient pas physiquement tout à fait prêts, des fois, pour jouer et ils l’ont fait. Ils ont fait des efforts pour nous. Il y en a qui ont rechuté justement en faisant ces efforts. Ce que les mecs sont en train de faire c’est, pour moi, extraordinaire au niveau mental et au niveau physique. »

Comme l’a aussi rappelé Henry, il y a des matchs à gagner, à commencer par celui de samedi contre l’Inter Miami CF.

L’Impact (6-10-2) se présentera sur le terrain du Red Bull Arena au neuvième rang dans l’Association Est, deux points devant la formation floridienne, qui occupe le 12e rang.

L’Inter Miami CF, l’un des clubs à sa première saison en MLS, n’a pas perdu à ses trois derniers matchs, mais sera privé de Rodolfo Pizzaro, l’un de ses joueurs clé.

L’Impact sera assurément privé du défenseur Luis Binks, pour accumulation de cartons jaunes. Par ailleurs, le statut de Bojan, absent mercredi soir contre le Revolution de la Nouvelle-Angleterre, n’est pas clair.

Ce sera le dernier de cinq matchs de l’Impact en 14 jours. La formation montréalaise profitera ensuite d’une pause d’une semaine avant d’affronter le New York City FC, le 24 octobre.

Henry a évoqué la possibilité que les éclopés de l’équipe demeurent au New Jersey pour soigner leurs blessures. Les autres, comme Samuel Piette, auront probablement l’occasion de rentrer à la maison pendant quelques jours.

Piette en a d’ailleurs clairement manifesté le souhait, vendredi.

« J’ai un nouveau-né qui a un mois et demi maintenant. Je pense avoir été à la maison pendant deux semaines depuis sa naissance. Évidemment, je veux rentrer à la maison pour voir ma famille et donner une petite pause, un petit moment de repos à la maman et prendre la relève. Ça, c’est moi personnellement.

« Il y a l’aspect physique de rentrer à Montréal et de se reposer, mais au-delà de tout ça, c’est vraiment plus l’aspect mental et de déconnecter de tout ce qui vient de nous arriver et de recharger les batteries pour le dernier droit de la saison qui va être hyper important. »