On a encore eu droit à une saison très enlevante au soccer universitaire, tant chez les femmes que chez les hommes, et ce sont deux équipes inattendues qui ont pris le premier rang au terme de la saison.

Du côté féminin, les Citadins de l’UQAM ont remporté le premier titre de leur histoire avec une impressionnante fiche de 12 victoires, une défaite et un match nul. À sa quatrième saison avec l’équipe, l’attaquante Julia Liguori a finalement pu savourer un championnat.

« Après le cégep, j’avais regardé à Laval et à Montréal, deux excellents programmes, deux bonnes universités aussi, mais je trouvais que l’UQAM me convenait davantage, que j’y serais mieux encadrée, a-t-elle estimé. On en a sué un coup au cours des dernières saisons, mais l’équipe a acquis de la maturité chaque année et on sentait qu’on allait dans la bonne direction. »

Recrue de l’année au RSEQ en 2016, toujours sur la première équipe d’étoiles, l’étudiante en sciences comptables attribue les progrès des Citadins à une nouvelle mentalité. 

Par le passé, on avait parfois l’impression que certaines filles étaient là simplement pour l’expérience du sport universitaire ; cette année, tout le monde voulait vraiment gagner et chaque fille était prête à jouer un rôle bien précis afin de contribuer au succès de l’équipe.

Julia Liguori, des Citadins de l’UQAM

Ce sont d’ailleurs pas moins de cinq joueuses des Citadins qui ont été sélectionnées hier sur la première équipe d’étoiles et la défenseuse Mélissa Roy (une ancienne du Rouge et Or de Laval) a été désignée joueuse par excellence au RSEQ.

« Nous avons eu un très bon recrutement, avec des filles d’expérience [comme Roy] qui ont été habituées à la victoire et ont contribué à notre changement d’attitude, explique Liguori. Maintenant, il va falloir confirmer ça en séries. Nous ne voulons rien changer à notre approche, prendre les journées une à la fois. Jusqu’ici, ça a bien fonctionné ! »

En demi-finale, dimanche, les Citadins accueilleront les Martlets de McGill, alors que Laval sera à Montréal. La finale sera jouée le week-end suivant et l’équipe championne représentera le RSEQ aux Championnats canadiens. « C’est notre rêve d’aller aux nationaux et je pense qu’on a une équipe capable de rivaliser avec les meilleures au pays, mais il va d’abord falloir battre McGill ! On verra bien après. »

L’UQTR au sommet

Chez les hommes, cela faisait 24 ans que les Patriotes de l’UQTR n’avaient pas dominé au RSEQ, mais ils l’ont fait cette saison, avec une poussée de 7 victoires de suite pour boucler la saison avec une fiche de 10 victoires et deux défaites.

L’équipe dirigée par l’entraîneur Shany Black a notamment signé un important gain de 3-2 à Montréal contre les Carabins, qui s’est avéré décisif pour le premier rang. « On a vraiment un bon groupe cette saison, avec un noyau de vétérans solides et quelques recrues qui ont eu un bel impact. En fin de saison, quand chaque match était déterminant, les gars ont montré beaucoup de maturité. »

À sa deuxième saison avec l’équipe, Black a été choisi entraîneur de l’année au soccer masculin, un des nombreux honneurs décernés hier aux Patriotes. « C’est gratifiant pour toute l’équipe ; pour toute l’Université aussi, qui nous soutient beaucoup. Mais la saison n’est pas terminée et ça va devenir plus compliqué. À partir de maintenant, tout se joue sur un match et ça va aller vite. Dimanche, tout peut arriver dans les deux demi-finales. »

Les Patriotes accueilleront les Stingers de Concordia, alors que Laval sera à Montréal. Les Carabins seront les hôtes des Championnats canadiens, du 7 au 10 novembre, et sont déjà qualifiés. S’ils remportent leur match de dimanche, le gagnant de l’autre demi-finale sera aussi qualifié pour les nationaux.

Football

Trois équipes pour deux places

Avec des fiches identiques de deux victoires et cinq défaites, à égalité en troisième place du classement du football universitaire québécois, Concordia, McGill et Sherbrooke vont se disputer demain les deux dernières places en séries. Les deux premières équipes s’affrontent sur le terrain des Stingers et le vainqueur héritera de la troisième place. Le perdant a de bonnes chances d’obtenir la quatrième place, puisque Sherbrooke devra obligatoirement vaincre Laval. Même si le Rouge et Or est déjà assuré du premier rang et que le match sera disputé en Estrie, ce n’est pas dans les habitudes de Glen Constantin de demander moins qu’un effort maximum à ses hommes, quel que soit l’enjeu. Le Rouge et Or (6-1) n’a pas perdu deux matchs en saison régulière depuis 2002.

Aujourd’hui

McGill (2-5) à Concordia (2-5), 14 h, stade de Concordia
Laval (6-1) à Sherbrooke (2-5), 14 h, stade de l’Université

Une hiérarchie bouleversée à l’aube des séries

Western et Laval se sont détachés au sommet du classement du football universitaire canadien après que plusieurs surprises furent venues chambarder la hiérarchie dans plusieurs conférences. Les Mustangs et le Rouge et Or aborderont donc les séries éliminatoires en position de favoris pour se retrouver en finale de la Coupe Vanier, le 23 novembre. Dans l’Ouest, Calgary et Saskatchewan peuvent encore terminer au premier rang, alors qu’Acadia est assuré du premier rang dans l’Atlantique.

Top 10

1. Western (8-0), 448 pts
2. Laval (6-1), 422 pts
3. Guelph (6-2), 339 pts
4. McMaster (6-2) 317 pts
5. Acadia (7-0), 314 pts
6. Montréal (6-2), 304 pts
7. Saskatchewan (4-3), 298 pts
8. Calgary (5-2), 262 pts
9. Ottawa (5-3), 224 pts
10. Manitoba (4-3), 189 pts