L'Impact de Montréal et le Toronto FC s'apprêtent à écrire la dernière page du chapitre 2016 de leur rivalité.

À un peu plus de 24 heures du match retour de la finale de l'Est, les joueurs de l'Impact ont rappelé l'importance de saisir l'opportunité qu'ils ont d'accéder à la finale de la Coupe MLS - une occasion qui peut être rare dans une carrière.

«Ça fait 11 ans que je joue dans cette ligue et je n'ai jamais atteint cette étape, a noté le milieu de terrain Dominic Oduro. Il est important d'en profiter, d'en faire un moment dont nous allons toujours nous rappeler.»

L'Impact compte sur un groupe assez âgé et plusieurs joueurs savent qu'ils n'auront peut-être pas meilleure occasion de soulever un trophée. Et la saison 2017 pourrait être différente sans la présence de Didier Drogba.

«Nous n'avons pas tous le palmarès de Didier, a rappelé le capitaine Patrice Bernier, qui a gagné la Coupe danoise avec le FC Nordsjaelland en 2009-10 et 2010-11. Connaissant la structure de la MLS, ce ne sont pas souvent les mêmes équipes en finale.

«Il y a une parité dans la ligue et nous en avons la preuve année après année. Il est très rare de voir la même équipe gagner deux titres de suite ou même atteindre la finale deux années de suite. Une équipe très forte il y a deux ans ne se qualifiera peut-être pas pour les séries.

«Nous sommes ici, nous devons en profiter. L'an prochain, on ne sait jamais. Ç'a pris un long périple pour arriver ici.»

L'Impact a un léger avantage dans la série, ayant gagné le match aller 3-2 mardi dernier, au Stade olympique.

Une autre victoire, un match nul ou une défaite par un but d'au moins 4-3 lors du match retour permettra à l'Impact de rejoindre les Sounders de Seattle en grande finale, le 10 décembre.

Les deux rivaux sont au coude-à-coude cette saison, comme en fait fi leur fiche de 2-2-2 en six duels. Seulement deux de ces rencontres ont été présentées à Toronto et les deux équipes en ont gagné une chacune.

Après des années d'insuccès dans la Ville reine, l'Impact a signé une première victoire au BMO Field le 27 août dernier, par la marque de 1-0, malgré l'expulsion de Calum Mallace tard en première demie.

«Oui, nous les avons souvent affrontés et c'est assez partagé, a mentionné Bernier. Mais en fin de compte, il nous reste 90 minutes pour nous qualifier pour la finale. Nous sommes deux équipes qui ont beaucoup investi depuis deux ans, mais il y en a seulement une qui pourra participer à la finale. Nous allons tout faire pour que ce soit nous.»

On attend une salle comble d'environ 36 000 personnes au BMO Field et les joueurs de l'Impact seront prêts à affronter les conditions. Environnement Canada prévoit des averses avec un maximum de 12 degrés Celsius, mercredi à Toronto.

«Nous allons devoir faire face à la tempête lors des 15 ou 20 premières minutes, a imagé Oduro. Nous savons qu'ils vont vouloir commencer le match en force et nous allons devoir rester compacts et bien nous défendre.

«Patrice dit souvent que c'est un peu un jeu d'échecs. Nous devons attendre qu'ils commettent une erreur et leur faire payer. Si nous faisons une erreur, ils vont vouloir en profiter et ce sera notre faute. Mais nous voulons faire un pas en avant pour nos partisans, pour la direction de l'équipe. Nous voulons les rendre fiers.»