L'Impact de Montréal a gagné la première manche de la finale de l'Est de la MLS, mais le Toronto FC est loin d'être mort et enterré.

Dominic Oduro, Matteo Mancosu et Ambroise Oyongo ont marqué avant de voir le Toronto FC réduire l'écart et l'Impact s'est contenté d'une mince victoire de 3-2, mardi.

Le sommaire du match

«Le match a très bien commencé, a noté l'entraîneur de l'Impact, Mauro Biello. Nous avons pris l'avance, nous avons été capables de marquer un troisième but. Malheureusement, ils ont compté deux buts en raison d'un manque de concentration.»

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Le match retour de la série au total des buts sera présenté le 30 novembre, au BMO Field, à Toronto. L'Impact aura besoin d'une victoire, d'un verdict nul ou d'un revers par un but d'au moins 3-4 pour accéder à la finale de la Coupe MLS.

Le gagnant de la finale de l'Est affrontera soit les Sounders de Seattle, soit les Rapids du Colorado, en grande finale, le 10 décembre.

«Nous savons que nous pouvons marquer à l'étranger, a noté Biello. Ils doivent nous battre. Nous allons bien nous préparer et voir comment les arrêter et leur faire mal.

«C'est un peu comme le reste de notre saison. On dirait que ça doit toujours être difficile pour nous.»

Le Toronto FC avait accordé un seul but en trois matchs depuis le début des éliminatoires. Il a toutefois concédé trop d'espace aux joueurs de l'Impact, qui ont profité de transitions rapides sur chacun de leurs trois buts.

Dès la 10e minute, Hassoun Camara a rejoint Patrice Bernier en milieu de terrain et le capitaine a envoyé le ballon derrière la ligne défensive du TFC. Oduro est arrivé à pleine vitesse derrière le défenseur Nick Hagglund et s'est présenté seul devant le gardien Clint Irwin, qu'il a facilement battu.

La bruyante foule n'avait pas fini de célébrer quand Mancosu a doublé l'avance deux minutes plus tard. Oduro a récupéré un dégagement raté du défenseur Steven Beitashour et a fait la passe à Ignacio Piatti sur le flanc gauche. Piatti a ensuite centré le ballon et Mancosu a coupé devant Hagglund pour surprendre Irwin.

L'Impact a encore fait des frasques en contre-attaque à la 53e minute. Sebastian Giovinco a perdu le ballon près du centre du terrain et Oyongo a transporté lui-même le ballon dans le territoire du TFC. Rendu devant le défenseur Drew Moor, Oyongo a fait un mouvement vers sa gauche et a tiré à contre-courant. Sa longue frappe est passée hors de la portée d'Irwin.

Cependant, les visiteurs ont été récompensés offensivement en deuxième demie, quand Jozy Altidore et Michael Bradley, dans la controverse, ont fait bouger les cordages.

Les Reds ont d'abord touché la cible à la 68e minute. Après que le défenseur de l'Impact Laurent Ciman eut dévié un premier centre de Beitashour contre le poteau, Beitashour a fait la passe en retrait à Giovinco. L'Italien a rejoint Altidore au coeur de la surface et l'attaquant américain n'a pas raté sa chance de la tête.

Les visiteurs sont revenus à la charge à la 73e minute. Altidore a poussé le défenseur Victor Cabrera au sol, mais l'arbitre a fermé les yeux. Quelques secondes plus tard, Bradley a profité de tout l'espace dans la surface montréalaise pour réduire l'écart à un seul but, malgré les protestations des membres de l'Impact.

«Je n'ai pas vu la reprise, mais ça semblait être une faute contre Cabrera, a noté Biello. C'est ça le soccer, ça peut changer rapidement.»

L'Impact pourrait être privé de Camara lors du match retour, lui qui a quitté prématurément la rencontre à la suite d'un sévère contact en milieu de terrain.

À la fin de la partie, l'Impact a honoré Didier Drogba lors d'une courte cérémonie en lui offrant une toile. Ce dernier a pris la parole et il a salué les spectateurs, confirmant qu'il s'agissait de son dernier match à Montréal dans l'uniforme de l'Impact.

Le début du match a été retardé d'un peu plus de 30 minutes en raison d'un problème avec les lignes de la surface de réparation. Un correctif de près de deux mètres a dû être effectué de chaque côté pour agrandir la surface.

Le vice-président de l'Impact, Richard Legendre, a mentionné après la rencontre que l'équipe était entièrement responsable pour l'erreur. Il a aussi noté que la vérification par les arbitres avait habituellement lieu un peu plus tôt. Cependant, ils sont arrivés un peu tard - «peut-être en raison du trafic», a-t-il laissé entendre - et l'erreur a été constatée seulement environ une heure avant le coup d'envoi.

L'incident aura permis aux 61 004 spectateurs d'arriver à leur siège. Cette salle comble a égalé le record de l'Impact établi lors du match retour de la finale de la Ligue des Champions de la CONCACAF le 29 avril 2015, contre Club América.

PHOTO PC

Un correctif de plus d'un mètre a dû être effectué de chaque côté pour agrandir la surface.