Au terme de la Classique Disney, Davy Arnaud et Matteo Ferrari sont tombés d'accord: le tournoi floridien a été l'occasion de constater le long chemin parcouru par l'Impact depuis leur première participation, en février 2012.

Sur le terrain, les joueurs connaissent davantage les préférences de leurs coéquipiers même s'il reste encore plusieurs aspects névralgiques à peaufiner. Et sur le plan personnel, des affinités entre certains joueurs ont pu s'établir dans le vestiaire depuis un an.

«Nous pouvions voir une différence [sur le terrain] en raison de cette plus grande familiarité entre nous. Je vous assure que cela fait une réelle différence, soutient le capitaine, en citant notamment l'exemple du pressing plus concerté. Et comme nous sommes plus familiers, cela nous a permis de bien répondre collectivement aux nouvelles idées que Marco (Schällibaum) souhaite implanter.»

Satisfait du travail de ses troupes durant les cinq premières semaines du camp d'entraînement, Schällibaum a d'ailleurs vanté la qualité humaine de son groupe. Mine de rien, la trentaine de joueurs a vécu ensemble du matin au soir pendant plus de deux semaines. La décontraction du groupe est bien plus apparente que lors de l'année d'expansion.

«Quand une équipe vit ensemble pendant 17 jours et que, même le dernier jour, les joueurs parlent et sont contents à table, c'est un bon signe, croit l'entraîneur. Cela veut dire que nous avons bien travaillé sur le terrain, mais aussi qu'ils sont bien ensemble.»

Le plein de confiance

Le succès à cette Classique Disney a aussi permis aux Montréalais de faire le plein de confiance. Même s'il ne s'agit que d'un tournoi préparatoire, ils ont déjà montré un hermétisme défensif et une meilleure gestion des fins de matchs.

Bref, l'Impact a davantage de certitudes que d'interrogations avec, surtout, une faim de loup, souligne Patrice Bernier. «Nous avons atteint notre objectif en Floride et, mentalement, nous sommes beaucoup plus solides. C'est quand même bien de commencer l'année après n'avoir perdu qu'un seul match en présaison. Nous avons le sentiment que nous pouvons gagner, de bien jouer et de mieux nous connaître.»

Pas de changement

Le premier entraînement de la semaine, mardi au Complexe sportif Marie-Victorin, a remis les joueurs de l'Impact dans le bain après deux jours sans taper dans un ballon. Il a également été sous le signe de la continuité puisque Schällibaum n'a rien changé au onze partant qui se dégage depuis une dizaine de jours. «Dans le match de ce matin [mardi], nous avions 22 joueurs et les deux équipes étaient plus ou moins au même niveau. [...] Bien sûr, il faut aussi faire des choix pour le championnat. Nous avons pris cette direction aujourd'hui [mardi], mais il peut toujours y avoir une ou deux surprises», a-t-il énoncé en tentant de brouiller les pistes.

Cette surprise ne se nommera pas Nelson Rivas, qui squatte encore les lignes de touche. Le défenseur central ne devrait retrouver ses coéquipiers que dans deux ou trois semaines. Brad Stuver, en lice pour le poste de troisième gardien, rentre quant à lui à Cleveland pour quelques jours. Son sort sera fixé dans les prochaines heures.

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TISSOT ET LEFÈVRE EMBAUCHÉS

Deux anciens membres de l'Académie, Wandrille Lefèvre et Maxim Tissot, se sont greffés, mardi, à l'équipe professionnelle de l'Impact, qui comprend maintenant 25 joueurs, dont quatre détenant des passeports canadiens. Avec la trajectoire des deux hommes, cette décision n'a rien de surprenant  «Lefèvre était certainement au-dessus des autres joueurs de moins de 21 ans, tandis que Tissot est un rare défenseur latéral gauche qui pourrait être un élément-clé de l'équipe dans le futur. C'est à eux maintenant de continuer à progresser, mais nous devons être patients et ne pas brûler d'étapes», a mentionné Nick De Santis par communiqué.

Lefèvre, milieu de terrain de 24 ans, frappait à la porte de la MLS depuis l'été dernier alors qu'il s'entraînait presque exclusivement avec l'équipe professionnelle. «Je suis très heureux de joindre le club de ma ville, car c'est l'aboutissement de plusieurs années de travail», a expliqué celui qui a aussi été utilisé comme arrière central, en Floride.

De son côté, Tissot a fait écarquiller bien des yeux lors de ce camp même s'il était précédé d'une réputation très flatteuse. Ses ambitions en 2013? «J'espère pouvoir obtenir des minutes cette saison, mais je sais que je dois continuer à m'améliorer», a-t-il  répondu.

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SMITH HEUREUX, MAIS PRUDENT

Il ne faut pas compter sur Blake Smith pour obtenir une quelconque envolée lyrique ou de larges sourires. Même au lendemain de l'annonce de sa mise sous contrat par l'Impact, le milieu gauche est resté prudent dans son approche. «J'ai entrepris le camp en voulant faire de mon mieux chaque jour et en espérant que cela puisse me permettre de rester avec l'équipe. Je pense avoir en avoir fait suffisamment», a-t-il indiqué. Smith a adopté la même attitude lorsqu'interrogé sur ses ambitions entourant sa première saison dans la MLS. Il sait que les occasions de jouer seront plutôt rares. «L'objectif de l'équipe est de faire les séries, donc le mien est de contribuer à ce succès. Peu importe le nombre de minutes que je jouerai, cela sera toujours dirigé en ce sens», a expliqué le joueur de 22 ans qui espère aussi être plus constant. Par ailleurs, l'Impact a annoncé, sur son compte twitter, qu'il n'allait pas offrir de contrat professionnel à l'attaquant Mircea Ilcu. Seuls deux joueurs de l'Académie, Maxim Tissot et Wandrille Lefèvre, s'entraînent encore avec l'équipe première.