À défaut de faire le plein de spectateurs, à la veille de la Saint-Jean Baptiste, l'Impact a encore fait le plein de points et de buts au stade Saputo. Cette fois, l'Impact a défait le Dynamo de Houston par la marque de 4 à 2, samedi soir.

Le onze montréalais a également ajouté la notion de spectacle en contrôlant le match, en variant les attaques et en obtenant deux fois plus de tirs cadrés. Avec cette cinquième victoire de lasaison enlevée devant 12 357 spectateurs, l'Impact revient à la hauteur de la Nouvelle-Angleterre, septième, avec 18 points en 16 rencontres.

Andrew Wenger et Bernardo Corradi, blessés, Marsch a donné les clés de l'attaque montréalaise à Sanna Nyassi. Il n'a pas eu à regretter sa décision puisque, dès la quatrième minute, son rapide attaquant a inscrit son deuxième but de la saison. Lancé par Felipe, Nyassi a pris la défense texane de vitesse avant de tromper Tally Hall. Non pas à l'aide d'un tir, mais d'un drible qui est passé entre les bras du gardien.

Aligner Nyassi n'a pas été la seule bonne prédiction de Marsch. Vendredi, il avait mis en garde ses joueurs contre l'efficacité du Dynamo sur coups de pied arrêtés. Brad Davis, d'un peu moins de 20 mètres, a montré la qualité de son pied gauche sur un coup franc que Donovan Ricketts n'a pu qu'effleurer (16e).

Le festival offensif n'a fait là que commencer. À chaque accélération, l'Impact est parvenu à semer l'inquiétude dans une défense texane particulièrement fébrile et limitée au niveau de la relance. Comme à la 21e minute lorsque l'excellent centre de Justin Mapp, a trouvé la tête de Davy Arnaud qui, sans difficulté, a eu le dessus sur Corey Ashe pour propulser le ballon dans le but.

Les occasions n'ont pas manqué pour l'Impact, mais quelques problèmes dans la finition ou la dernière passe, en contre-attaque, ont marqué sa fin de la première période. C'est, au contraire, Will Bruin, dans le dos de Nelson Rivas inattentif, qui a réduit le stade Saputo au silence avec son 10e but de la saison.

«C'est encore un défi pour nous: comment être solide en défense afin de ne rien donner à l'adversaire. À chaque petite erreur, nous avons le sentiment que cela traduit par un but adverse ou une excellente occasion, s'est lamenté Marsch à propos de cette égalisation. Car, dans tout le match, nous n'avons pas donné beaucoup d'occasions.»

«Nous avons vraiment bien joué durant la première mi-temps, mais encaisser ce but si tard a été frustrant, a ajouté Justin Mapp. Mais nous savions que nous jouions bien.»

Au lieu d'assommer l'Impact, cette égalisation a plutôt fouetté les troupes montréalaises. Dès le début de la deuxième période, les Montréalais ont accentué la pression en multipliant les tirs et les corners.

«On peut comparer la fin de notre première mi-temps à celle de New-York. À la pause, nous nous sommes dit que le défi était avant tout mental, a révélé l'entraîneur. Pouvions-nous récupérer mentalement après avoir accordé ce but et bien gérer la suite de ce match? Les joueurs ont bien fait et la plupart ont connu un excellent match.»

L'un des corners, prolongé de la tête par Arnaud à l'heure de jeu, a atterri dans les pieds d'Hassoun Camara qui a trompé Hall d'un puissant tir. «C'est mon premier but dans la MLS, je suis heureux qu'il permette en plus à l'équipe de gagner. C'est à la fois important pour moi et aussi pour l'équipe», a souligné Camara, auteur d'une autre excellente performance.

Le Français a d'ailleurs reçu de beaux compliments de Marsch après raté les deux derniers matchs en raison d'une blessure à l'ischiojambier. «Il s'est établi comme un joueur sur lequel nous pouvons vraiment compter. Il a eu plusieurs rechutes avec ses blessures, mais il a travaillé fort et nous l'avons poussé à rester concentré même quand les choses n'allaient pas de son côté. Il comprend ce que nous lui demandons et je m'attendais à une bonne performance de sa part ce soir.»

Après ce troisième but, l'Impact n'a plus regardé en arrière. Véritable poison durant 90 minutes, Felipe a été le personnage central de la fin de rencontre en obtenant un penalty, transformé par Patrice Bernier, et étant la cible d'un tacle vicieux d'Adam Moffat.

Le milieu de terrain, expulsé, a regagné les vestiaires sous les sifflets du public montréalais. Le même sort a d'ailleurs été réservé à Brian Ching à chacune de ses touches de balle ou lors de son remplacement. Même s'il a été impliqué sur le deuxième but, Ching n'a pas trop pesé face à ses anciens coéquipiers.

«Nous lui avons rendu le match difficile pendant une grande partie du match et son impact dans le match n'a pas été énorme, sauf sur le deuxième but. Physiquement aussi, nous lui avons compliqué la tâche», selon Marsch.

L'Impact attend maintenant le Toronto FC de pied ferme, mercredi, dans ce qui constituera l'entrée en scène du joueur désigné Marco Di Vaio.