Les deux clubs de Manchester s'affrontent dans le choc au sommet du Championnat d'Angleterre, dimanche à Old Trafford, où le derby n'avait plus suscité autant d'engouement depuis plus de 40 ans.

Les rivaux sont tous les deux invaincus en huit journées, mais les «Citizens» abordent le grand rendez-vous avec deux points d'avance après le match nul des «Red Devils» à Liverpool (1-1) la semaine dernière.

On ne peut pas dire pour autant que les joueurs de Roberto Mancini aient été plus impressionnants que ceux d'Alex Ferguson depuis le début de la saison, car la première partie de calendrier de ces derniers était nettement plus ardue.

United s'était déjà frotté à Tottenham, à Arsenal et à Chelsea, tous les trois balayés (3-0, 8-2, 3-1) avant d'effecteur le redoutable déplacement à Anfield Road, alors que City n'a affronté qu'un acteur majeur de la Premier League, les «Spurs», surclassés eux aussi (5-1).

Le leader ne se présentera donc pas en favori dans un stade où les «Red Devils» n'ont cédé que deux points en 25 matches et n'ont plus perdu depuis avril 2010.

L'affrontement s'annonce spectaculaire entre des équipes qui ont marqué plus de 50 buts à elles deux (27 pour City, 25 pour United) et possèdent une exceptionnelle palette de talents offensifs: Rooney, Hernandez, Nani, Berbatov d'un côté, Agüero, Dzeko, Balotelli, Nasri, Silva de l'autre.

Rooney avait dénoué la dernière édition du derby (2-1), en février, d'une admirable «bicyclette», probablement le plus beau but de la saison 2010-2011.

Les deux entraîneurs disposent de l'essentiel de leurs forces vives, après le retour à la compétition de Nemanja Vidic chez les «Red Devils» et celui de Sergio Aguëro avec les «Citizens».

Il ne s'agira pas du premier MU-City de la saison, les deux équipes s'étant déjà rencontrées, à l'avantage d'United (3-2), dans le traditionnel Community Shield entre les vainqueurs du championnat et de la coupe, une semaine avant le coup d'envoi de la Premier League.

Mais celui-ci possède un tout autre relief et un tout autre enjeu car les résultats de City ont installé le nouveau riche du foot anglais, après trois ans de montée en puissance, comme le principal adversaire d'United dans la course au titre.

Il faut remonter à 1968, l'année où les bleus ciel avaient gagné le titre national pour la dernière fois, devant les rouges qui eux avaient été sacrés champions d'Europe, pour retrouver les deux équipes au coude à coude pour la suprématie anglaise.

Chelsea, troisième à trois points de City et à un seul d'United, a de bonnes chances de prendre la deuxième place s'il s'impose dans son propre derby sur le terrain des Queens Park Rangers, l'un des trois promus.

Les «Blues», en pleine réussite à l'image d'un Fernando Torres renaissant, ont marqué pas moins de 13 buts lors de leurs trois derniers matches, dont cinq mercredi en Ligue des champions contre les Belges de Genk.

Arsenal essaiera lui de poursuivre sa remontée au classement aux dépens de Stoke.