(Zhangjiakou) Le Canada a remporté lundi trois médailles d’or aux Jeux paralympiques d’hiver de Pékin, où la Chine n’en finit plus d’étonner, tout comme les Ukrainiens qui, malgré la guerre, ont décroché un nouveau titre.

Sans surprise, le vétéran canadien Brian McKeever, 42 ans, a remporté le 20 km classique en ski de fond (catégorie déficient visuel).

« J’ai toujours faim », a-t-il déclaré après avoir décroché la 14e médaille d’or paralympique de sa carrière.

Si ces Jeux sont pour lui ses sixièmes et derniers, il a encore deux épreuves (sprint et 10 km) pour essayer d’égaler le record de l’ex-skieur allemand Gerd Schönfelder, qui avec 16 médailles d’or est le sportif paralympique le plus titré de l’histoire.

La fondeuse canadienne Natalie Wilkie, de son côté, a remporté l’épreuve longue distance (catégorie debout).

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La fondeuse canadienne Natalie Wilkie

Enfin, en snowboard cross (catégorie LL1), Tyler Turner, double amputé des jambes après un accident de saut en parachute il y a quatre ans, a également remporté l’or pour le Canada.

« On pourrait croire que j’ai perdu mes jambes hier et que j’ai claqué des doigts pour arriver sur la plus haute marche du podium », a déclaré à l’AFP le sportif de 33 ans. « Mais ce n’est pas aussi simple que ça. »

Le réveil chinois

La Chine, peu habituée aux succès dans les paralympiques d’hiver, n’en finit plus d’impressionner : après huit médailles samedi et huit dimanche, elle en a ajouté neuf autres ce lundi.

Le podium du snowboard cross hommes (catégorie UL) était ainsi intégralement chinois, avec le jeune Ji Lijia qui a apporté à son pays son septième titre.

Parmi les autres performances des athlètes du pays hôte lundi, trois médailles en ski alpin dans les différentes catégories femmes.

Avec 25 médailles, dont sept d’or, la Chine est loin devant au classement.

Une performance majuscule, car avant ces Paralympiques-2022, le géant asiatique n’avait décroché qu’une seule médaille : l’or en curling aux Jeux de PyeongChang (2018).

« Notre bataille »

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La fondeuse Oksana Shyshkova a décroché un nouveau titre pour l’Ukraine, qui pointe à la deuxième place du classement des médailles (huit, dont quatre en or). Elle pose avec son guide Andriy Marchenko.

Les Ukrainiens habitués, eux, aux bons résultats à chaque édition, notamment en ski de fond et biathlon, semblent peu perturbés, sur le plan sportif, par la guerre dans leur pays.

La fondeuse Oksana Shyshkova a décroché un nouveau titre pour l’Ukraine, qui pointe à la deuxième place du classement des médailles (huit, dont quatre en or).

Un exploit, quand on sait que la délégation ukrainienne n’avait rejoint Pékin que mercredi dernier, deux jours avant l’ouverture des Jeux, après un dangereux et épuisant périple en bus à travers l’Europe.

« Avec la situation en Ukraine, c’est très difficile de se concentrer sur la course et de maîtriser ses émotions. Mais on se doit de donner le meilleur de nous-mêmes », a déclaré Oksana Shyshkova.

« Notre bataille à nous est ici et on doit prouver que l’Ukraine est forte. »

Chez les Français, le jeune Arthur Bauchet, 21 ans, a décroché une deuxième médaille d’or en remportant le super combiné, après la descente de samedi.

Sa compatriote Cécile Hernandez, 47 ans et atteinte de sclérose en plaque, a elle obtenu son premier titre paralympique, dans l’épreuve du snowboard cross.