Aurélie Rivard a pulvérisé son record du monde du 400 m libre (S10) datant de 2018 par plus de 5 s pour remporter une deuxième médaille d’or aux Jeux paralympiques de Tokyo, mercredi.

La grande vedette paralympique canadienne a parcouru la distance en un temps de 4 min 24,08 s et elle a laissé ses adversaires loin derrière. Elle a pris les devants dès le début de l’épreuve et avait déjà 5 m d’avance sur sa plus proche poursuivante à la mi-course.

L’athlète de 25 ans avait aussi été médaillée d’or à cette course il y a cinq ans, aux Jeux de Rio.

Grâce à cette victoire, la paranageuse de Saint-Jean-sur-Richelieu décroche une quatrième médaille dans la capitale japonaise, dont une deuxième en or, après celle du 100 m libre.

« Ma course s’est très bien passée, a dit Rivard dans un communiqué de Natation Canada. Je voulais vraiment me concentrer sur les aspects techniques, comme je l’ai fait au 100 m libre. Quand j’ai remarqué que j’étais devant les autres filles, je me suis concentrée sur la ligne noire au fond de la piscine et sur le fait de terminer la course aussi vite que possible et voir si je pouvais abaisser le record du monde. »

Je suis vraiment contente d’avoir abaissé le record et d’avoir remporté la médaille d’or.

Aurélie Rivard

Rivard compte maintenant neuf podiums en carrière aux Jeux – cinq médailles d’or, deux d’argent et deux de bronze). Son triomphe au 400 m libre confirme aussi son deuxième record du monde à Tokyo. Samedi, elle avait fracassé sa propre marque au 100 m libre par plus d’une seconde.

La médaillée d’argent, la Hongroise Bianka Pap (4 min 29,83 s), a tout de même flirté avec l’ancienne marque mondiale de la Québécoise, qui était de 4 min 29,27 s. Le bronze est allé à la Polonaise Oliwia Jablonska (+ 9,12 s).

Rivard avait dû se contenter de l’argent derrière Jablonska au 400 m libre aux Championnats du monde de 2019, à Londres. La Québécoise savait trop bien qu’elle devait être au sommet de sa forme pour l’emporter à Tokyo.

« Il y a deux ans, j’ai perdu cette course pour la première fois en six ans et j’ai détesté cette sensation. Je n’étais pas prête pour cette course et j’ai détesté le sentiment de perdre une épreuve que je gagne depuis si longtemps. Je me suis fait la promesse que cela ne se reproduirait plus jamais. Au cours des deux dernières années, 95 % de mon travail a été consacré à cette course.

« Je travaille très fort chaque jour pour essayer de maintenir le rythme, essayer d’abaisser ce temps autant que possible. J’y travaille depuis deux ans, en m’assurant d’être meilleure que toutes mes compétitrices. »

Au 400 m libre S10, le Québécois d’adoption Alec Elliot s’est classé au cinquième rang. Elliot a connu un lent départ, mais il est parvenu à passer de la septième à la cinquième place à la marque des 200 m et finir avec un temps de 4 min 10,29 s, à un peu moins de 11 s du vainqueur, l’Ukrainien Maksym Krypak.

Rivard a encore deux courses à son programme au Japon : le 100 m dos et le 200 m quatre nages individuelles. Elle avait été décorée de la médaille d’argent à cette dernière épreuve aux Jeux de Rio, en 2016.

Les autres médailles du jour

De son côté, le Canadien Greg Stewart a grimpé sur la plus haute marche du podium au lancer du poids (F46). L’athlète de 35 ans, originaire de Kamloops, en Colombie-Britannique, a établi un nouveau record paralympique avec un lancer de 16,75 m.

« Je n’arrive pas encore à le décrire, a dit Stewart. Je n’ai pas les mots. Quelle magnifique expérience. Je crois que je vais réaliser ce qui vient de se passer en parlant avec ma famille, ma copine et mes parents, puis quand je retournerai au Village et passer du temps avec le reste de l’équipe. J’ai commencé l’épreuve en me disant que je devais simplement m’amuser. Ultimement, c’est tout ce qui compte. Le reste s’est placé tout seul. »

Pour sa part, le Québécois Brent Lakatos a acquis sa troisième médaille d’argent à Tokyo, au 100 m T53.

L’homme de 41 ans, originaire de Dorval, qui était le champion en titre du 100 m, avait aussi décroché l’argent au 400 m et au 5000 m. Il compte maintenant 10 médailles paralympiques à son palmarès.

Avec La Presse Canadienne