(Tokyo) Le relais de la flamme olympique des Jeux reportés de Tokyo sera lancé dans un peu plus de trois mois. Il fait face aux mêmes questions que les Olympiques, à savoir s’il est sécuritaire de le tenir en pleine pandémie.

Les organisateurs ont indiqué mardi que le relais s’amorcera le 25 mars de la préfecture de Fukushima, au nord-est du Japon. Le relais devait aussi s’élancer de cet endroit avant que les Jeux ne soient reportés il y a neuf mois.

Cette région côtière du Japon a été dévastée il y a 10 ans par un tremblement de terre suivi d’un tsunami et de la fusion de trois réacteurs nucléaires.

Le relais traversera le Japon et impliquera 10 000 coureurs et des dizaines de milliers de préposés, sans compter les résidants qui voudront voir passer la flamme.

« Les protocoles sanitaires contre la COVID-19 seront continuellement appliqués pendant le relais auprès des spectateurs, des porteurs de la flamme ainsi que des préposés », a déclaré Yukihiko Nunomura, directeur général adjoint du Comité organisateur des Jeux de Tokyo, dans une conférence de presse en ligne.

Le relais est commandité par Toyota et Coca-Cola, deux commanditaires majeures des JO. Il a été discuté d’éliminer cet évènement pour des raisons financières et de sécurité, mais cette idée a rapidement été écartée.

Le relais s’étendra sur 121 jours et passera par 859 municipalités, soit presque le même nombre prévu avant le report.

« Nous avons voulu simplifier le programme le plus possible, en tentant de minimiser le nombre de véhicules et de spectateurs, a ajouté Nunomura. Comme vous le savez, le relais traversera le Japon en entier et plusieurs y participeront. »

Le Tokyo Skytree, plus haut gratte-ciel du Japon, a été illuminé en doré mardi, afin de commémorer le décompte des 100 jours avant le début du relais.

Les Jeux olympiques de Tokyo, officiellement, les Jeux d’été de 2020, seront disputés à compter du 23 juillet 2021. Quelque 11 000 athlètes doivent y prendre part. Les Paralympiques en accueilleront 4400 de plus.

Les organisateurs des JO et du relais de la flamme attendent le début de l’année 2021 avant de fournir les détails des protocoles sanitaires qui seront en vigueur. Le déploiement planétaire du vaccin contre la COVID-19 au cours des derniers jours les a grandement encouragés.

« Quelques vaccins sont maintenant distribués et utilisés, a indiqué la gouverneure de Tokyo, Yuriko Koike, au cours d’un entretien avec l’Associated Press, lundi. C’est une lueur d’espoir. »

Au cours des dernières semaines, les cas d’infections ont été en forte hause au Japon. Samedi, pour la première fois depuis le début de la pandémie, le Japon a franchi la barre des 3000 nouveaux cas quotidiens avec 3041 infections.

Le Japon, qui compte une population de 125 millions de personnes, a plutôt bien géré la pandémie, avec seulement un peu plus de 2500 décès attribués à la COVID-19.