Les matchs commencent le 26 décembre à Göteborg, en Suède.

Groupe A

Finlande

À moins d’une surprise, tournoi difficile à prévoir pour les Finlandais, déjà peu garnis en joueurs de premier plan et privés de l’attaquant Joakim Kemell, un choix de premier tour de Nashville, et de Topi Ronni, choix de deuxième tour de Calgary, qui fait l’objet d’une enquête pour viol. Le jeune défenseur Aron Kiviharju, un choix probable de premier tour en 2024, sera aussi absent en raison d’une blessure, tout comme l’espoir des Islanders de New York Jesse Nurmi, un autre ailier. Lenni Hämeenaho, l’un des meilleurs de son équipe en matchs préparatoires cet été, choix de deuxième tour des Devils du New Jersey en 2023, et déjà 17 points en 26 matchs en première division finlandaise, sera le fer de lance à l’attaque, tout comme Jani Nyman, choix de deuxième tour du Kraken de Seattle en 2022, 22 points en 28 matchs dans le même circuit, mais il faudra aussi l’apport des candidats au repêchage de 2024, Emil Hemming et Konsta Helenius.

Lettonie

Un pays en progression depuis l’embauche de Bob Hartley pour relancer son programme de hockey il y a quelques années. Il a obtenu sa promotion au sein du premier groupe en 2022 après l’exclusion de la Russie et a surpris en accédant au tour éliminatoire, mais a évité la relégation de peine et de misère l’an dernier. Cette nation ne compte jamais de grands noms et mise sur un solide jeu collectif pour espérer demeurer parmi l’élite mondiale.

PHOTO RON WARD, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Le Letton Niks Fenenko (4) s’aligne avec le Drakkar de Baie-Comeau.

Le leader en défense, Niks Fenenko, est de retour pour une troisième année. Ce défenseur ignoré au repêchage a néanmoins amassé 25 points en 29 rencontres à sa troisième saison à Baie-Comeau. Sandis Vilmanis et Dans Locmelis, deux attaquants repêchés au cinquième et au quatrième tour respectivement en 2022, seront les leaders offensifs. Ils ont un match à gagner, contre l’Allemagne.

Allemagne

Les meilleurs jeunes Allemands, Tim Stützle, Moritz Seider, JJ Paterka et Lukas Reichel, sont déjà tous dans la LNH et âgés de 20 ans ou plus. L’Allemagne est dans un creux de vague et se battra pour éviter la relégation. Les attaquants Julian Lutz et Kevin Bicker sont néanmoins des joueurs repêchés dans la LNH, mais il n’y a pas beaucoup de profondeur à l’attaque, et la défense risque d’en arracher, surtout avec la perte de Rayan Bettahar, blessé, un vétéran de l’an dernier. L’Allemagne n’aura pas un grand soutien de sa cuvée 2005, reléguée au deuxième groupe mondial au Championnat des moins de 18 ans plus tôt cette année.

Suède

Le Championnat mondial junior est présenté en Suède pour la première fois en dix ans, et cette nation a l’équipe pour remporter l’or. Elle est puissante en défense comme à l’attaque. Elle sera menée à l’arrière par le défenseur offensif Axel Sandin-Pellika, un choix de premier tour des Red Wings de Detroit en 2023 qui a déjà 13 points en 25 matchs à Skelleftea, en SHL suédoise.

PHOTO GEORGE WALKER IV, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Axel Sandin-Pellikka a été repêché par les Red Wings de Detroit en juin dernier.

Un autre choix de premier tour, Tom Wallinder, coéquipier de Lane Hutson à Boston University, y sera également, tout comme Mattias Havelid et Elias Pettersson, repêchés dans les trois premiers tours en 2022. Le talent ne manque pas non plus à l’attaque avec Noah Östlund, Liam Öhgren, Jonathan Lekkerimäki, David Edstrom, Filip Bystedt et Otto Stenberg, tous des choix de premier tour.

Canada

L’absence de Connor Bedard, d’Adam Fantilli, de Shane Wright et du défenseur Kevin Korchinski, retenus par leurs organisations de la LNH, fait mal au Canada. De la formation de 2023, seul Owen Beck, rappelé en catastrophe en fin de tournoi l’an dernier, est de retour. L’équipe canadienne possède néanmoins du talent, avec le prêt de dernière minute par les Bruins de Boston de Matthew Poitras, les choix de premier tour Conor Geekie, Nate Danielson, Matthew Wood, Oliver Bonk, Maveric Lamoureux, Denton Mateychuk et Braden Yager, sans oublier le probable premier choix au total en 2024 Macklin Celebrini, mais ce groupe n’a pas l’expérience des formations antérieures. Ses deux gardiens, Mathis Rousseau et Samuel St-Hilaire, en seront aussi à leur baptême et n’ont jamais été repêchés. Le Canada n’a pas encore de médaille au cou, mais le jeu collectif fait foi de tout à ce tournoi.

Groupe B

Tchéquie

Ce pays a remporté l’an dernier sa première médaille depuis 2005 au Championnat mondial junior et passé proche de surprendre le Canada de Connor Bedard en finale. La perte de son trio de défenseurs d’expérience, David Jiricek, David Spacek et Stanislav Svozil, fait mal, mais l’équipe pourra au moins compter sur le retour de l’attaquant Jiri Kulich, le meilleur buteur de la Ligue américaine, prêté au dernier moment par les Sabres de Buffalo. Eduard Sale, un choix de premier tour en 2023, est aussi de retour, les espoirs du repêchage 2024 Adam Jiricek et Tomas Galvas promettent, et la Tchéquie compte sur un solide gardien, Michael Hrabal, un géant de 6 pi 6 po de l’organisation des Coyotes de l’Arizona.

Slovaquie

Pauvres Slovaques. Ils ont vu grandir de formidables jeunes joueurs, Juraj Slafkovsky, Simon Nemec, Filip Mesar, entre autres, mais ils sont privés des deux premiers à un moment crucial parce que Slafkovsky et Nemec, les deux premiers choix de 2022, sont déjà dans la LNH à seulement 19 ans. La Slovaquie n’a évidemment pas la profondeur du Canada et des États-Unis et sera plutôt démunie en l’absence de ces deux piliers. On ne doit donc pas s’attendre à la voir battre les États-Unis ou pousser le Canada en prolongation lors du match de quart de finale comme elle l’a fait l’an dernier.

PHOTO RON WARD, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Le gardien slovaque Adam Gajan lors d’un match contre la Suisse au tournoi de l’an dernier

La Slovaquie compte néanmoins sur le retour du gardien par excellence de l’an dernier, Adam Gajan, un choix de deuxième tour de Chicago en 2023. Le défenseur Maxim Srbak, un choix de deuxième tour des Sabres en 2023, est de retour pour une troisième et dernière année. Filip Mesar devrait à nouveau être le leader à l’attaque, et Dalibor Dvorsky, 10e choix au total des Blues de St. Louis en 2023, 34 points en 20 matchs à Sudbury, n’est pas piqué des vers non plus.

Suisse

Les vaillants Suisses ont souvent le don de nous surprendre à ce tournoi avec une ardeur au travail inégalée et une maximisation de leur talent grâce au jeu collectif. On aimerait pouvoir dire que les gardiens constitueront leur point fort, puisque le fils de l’ancien sympathique gardien du Canadien Cristobal Huet, Ewan, sera devant la cage suisse, mais ça ne devrait pas être le cas. Huet et Alessio Beglieri ne cassent malheureusement rien dans les rangs juniors canadiens. Peut-être surprendront-ils le temps d’un tournoi ? Il y a néanmoins deux vétérans de troisième année en défense, Rodwin Dionicio et Nick Meile, mais c’est faible à l’attaque à part Miles Müller, 29 points en 30 matchs à Moncton.

Norvège

La Norvège est promue dans le premier groupe pour la première fois en dix ans et se battra avec l’Allemagne, la Lettonie et la Suisse pour éviter la relégation. Par contre, ce pays peut compter sur le retour de 14 joueurs de la formation de l’an dernier dans le deuxième groupe. Et cette équipe a pulvérisé la compétition en remportant ses cinq matchs avec un différentiel de buts de +11. Le gardien Markus Rohnebaek en sera à un troisième tournoi mondial. Il a été presque imbattable l’an dernier, mais fera face à une compétition nettement plus féroce cette année. La défense ne constitue pas la force de la Norvège. À l’attaque, Michael Brandesegg-Nygard sera à suivre. Il joue déjà chez les pros en deuxième division suédoise et pourrait constituer un choix de premier tour de la LNH en 2024. Petter Vesterheim, lui aussi un pro en deuxième division suédoise, a même participé au Championnat mondial chez les hommes le printemps dernier.

États-Unis

Même privée de Logan Cooley, l’attaque américaine sera redoutable. Cutter Gauthier, Jimmy Snuggerud et Rutger McGroarty, trois choix de premier tour en 2022, sont de retour, et les USA compteront aussi sur un trio de jeunes surdoués repêchés au premier tour en 2023 : Will Smith, Ryan Leonard et Gabriel Perreault, fils de l’ancien hockeyeur Yanic.

PHOTO GREG M. COOPER, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Gabriel Perreault (34), dans l’uniforme de Boston College, en octobre dernier

Blessé l’an dernier, Frank Nazar en sera à une première participation, mais il a constitué le 13e choix au total des Blackhawks de Chicago en 2022, obtenu dans la transaction pour Kirby Dach. Il a un point par match à l’Université du Michigan cet hiver. La défense est menée par l’espoir du Canadien Lane Hutson, à son deuxième tournoi, et Ryan Chesley. Seamus Casey et l’espoir du repêchage de 2023, Zeev Buium, devraient former la deuxième paire. Il s’agit d’une défense douée, mais pas costaude. Aucun des quatre défenseurs ne mesure plus de 6 pi.

Lisez « Championnat mondial junior : les joueurs à suivre »