(Dallas) L’entraîneur-chef Pete DeBoer, des Stars de Dallas, a retiré son gardien de but deux fois en sept matchs lors de la série demi-finale de l’Association Ouest de la Ligue nationale de hockey contre le Kraken de Seattle.

Jake Oettinger n’a pas perçu ces décisions comme un signe de panique. En fait, c’est tout le contraire ce qui permet d’expliquer pourquoi DeBoer affiche un dossier parfait lors de septièmes matchs éliminatoires dans le rôle d’entraîneur-chef, croit le cerbère de 24 ans.

« Je pense que si votre entraîneur-chef s’affole et appuie sur le bouton de panique chaque fois que vous perdez, je crois que ça se répercute sur le groupe, a fait remarquer Oettinger. Il est exactement l’opposé de ça. »

DeBoer a porté son dossier à 7-0 lors de duels ultimes à la suite du gain de 2-1 des Stars contre le Kraken lundi. Il est aussi devenu le troisième entraîneur-chef à mener quatre clubs différents à la victoire lors d’un septième match.

Les Golden Knights de Vegas sont l’une de ces formations, et les Stars les retrouveront en finale de l’Association Ouest à compter de vendredi soir, à Las Vegas.

DeBoer a été limogé de son poste d’entraîneur-chef avec les Golden Knights après que l’équipe eut raté les éliminatoires la saison dernière.

« Il y a pas mal de choses à déballer ici, a déclaré DeBoer, en ricanant. Je pense que nous allons apprécier ce soir (lundi) et nous en parlerons plus tard. »

Le seul entraîneur-chef des quatre grandes ligues professionnelles nord-américaines à avoir gagné plus de septièmes matchs sans jamais subir la défaite est Red Auerbach, qui a affiché un dossier de 8-0 dans pareilles circonstances avec les Celtics de Boston, dans la NBA.

Les retraits d’Oettinger dans une défaite de 7-2 lors du troisième match, puis dans un revers de 6-3 lors de la sixième partie, n’étaient rien d’autre que des réinitialisations. Il n’y avait aucun doute qu’Oettinger serait de retour dans le filet lors du match suivant, et chaque fois, il en est sorti avec la victoire.

« C’est quelque chose que j’apprécie de la part de Jake qui, selon moi, est notre présence apaisante pour notre équipe par sa façon de jouer », a réagi DeBoer lorsqu’il a été informé des propos d’Oettinger sur le calme qu’il affiche.

« En tant qu’entraîneur-chef, c’est une chose que vous apprenez », a ajouté DeBoer.

« Je pense qu’en arrivant dans la ligue, on est fougueux et excité et on se rend compte qu’on peut avoir plus d’impact en réagissant de façon judicieuse et en étant une présence apaisante quand il y a beaucoup de chaos. »

DeBoer est devenu le premier entraîneur-chef à mener quatre formations différentes à une finale d’association à sa première campagne à la barre de l’équipe en question. Il a aussi besoin de gagner une autre série pour mener un troisième club à la finale de la Coupe Stanley à ses débuts avec le club en question.

« Dans un septième match, il y a beaucoup d’émotion, a noté DeBoer. Les gars sont gonflés à bloc. Il n’y a personne qui n’est pas prêt à jouer et donner tout ce qu’il a en lui. Ils connaissent l’enjeu. »

Les deux autres entraîneurs-chefs à avoir gagné des septièmes matchs avec quatre équipes différentes sont Darryl Sutter (Chicago, San Jose, Calgary et Los Angeles) et Scotty Bowman (St. Louis, Montréal, Pittsburgh et Detroit).

Sutter et Bowman ont tous deux remporté la coupe Stanley plus d’une fois. DeBoer, à l’âge de 54 ans, recherche sa première.