Après une troisième défaite de suite contre les Bruins de Boston durant les séries de 2010, Daniel Brière se souvient de ses coéquipiers assis dans le vestiaire, se demandant comment ils pouvaient déjà se retrouver à une défaite de l’élimination.

Malgré ce déficit, les membres des Flyers de Philadelphie étaient toujours convaincus d’être la meilleure équipe, a-t-il raconté. Ils l’ont ensuite prouvé en gagnant quatre matchs d’affilée pour atteindre la finale de l’Est.

« Je pense que la première étape est de croire que c’est possible, a dit Brière lors d’une entrevue avec La Presse Canadienne. Quand vous perdez trois fois de suite, vous allez rarement croire que vous pouvez ensuite gagner quatre fois d’affilée.

« C’est vraiment difficile d’y croire. »

Les Maple Leafs de Toronto se retrouvent devant un déficit de 3-0 dans leur série de deuxième tour contre les Panthers de la Floride. Le quatrième match sera présenté mercredi, en Floride.

Les Panthers ont gagné leurs six derniers matchs, incluant trois victoires d’affilée pour surprendre les Bruins de Boston lors du premier tour.

« Vous ne pouvez pas gagner quatre matchs en un soir, a rappelé Brière, aujourd’hui directeur général par intérim des Flyers. Vous ne devez pas penser trop loin. C’est la même chose pour les Panthers. Ils ne peuvent pas s’imaginer déjà au tour suivant.

« Les Maple Leafs représentent une excellente équipe et ils ont les moyens pour revenir dans la série. »

Les Maple Leafs ont eu besoin de six matchs pour vaincre le Lightning de Tampa Bay en première ronde, remportant une première série en 19 ans. L’offensive a depuis perdu son aplomb, générant seulement six buts en trois parties contre les Panthers.

Seulement quatre équipes ont gagné une série après avoir accusé un retard de 3-0 dans l’histoire de la LNH. Les Kings de Los Angeles sont les derniers à avoir accompli l’exploit, en 2014. Les Flyers l’ont réussi en 2010, tout comme les Islanders de New York en 1975 et les Maple Leafs en 1942.

Brière a rappelé que les Flyers avaient confirmé leur participation aux éliminatoires lors du dernier jour du calendrier régulier en 2010. L’équipe avait l’habitude d’élever son niveau de jeu dans les moments importants.

« Nous avions confiance de livrer la marchandise quand nous avions le dos au mur, quand nous n’avions pas le droit à l’erreur, a-t-il raconté. Quand nous nous sommes retrouvés en arrière 3-0 face aux Bruins, c’est comme si une équipe différente avait commencé à se présenter à l’aréna. C’était comme si nous commencions une nouvelle saison. »

Les Flyers ont éventuellement atteint la finale de la Coupe Stanley cette année-là, puis ont rendu les armes après six matchs contre les Blackhawks de Chicago.

Le retour au jeu de Simon Gagné dans le quatrième match face aux Bruins avait donné un regain d’énergie aux Flyers. La victoire à l’étranger lors du cinquième match avait été le moment décisif, selon Brière.

« Nous étions ensuite certains de gagner le sixième match devant nos partisans. Puis tout peut arriver lors d’un match ultime », a-t-il dit.

« Le plus difficile pour les Maple Leafs, c’est que les Panthers sont sur une lancée, a noté Brière. Leur confiance pourrait difficilement être plus élevée. »

Les Panthers espèrent atteindre la finale de l’Est pour une première fois depuis 1996.