(Brampton) Sarah Fillier se souvent du moment où elle est entrée dans le vestiaire d’Équipe Canada pour la première fois. L’adolescente de 18 ans a posé un geste que tout fan aurait imité.

Elle a immédiatement placé son téléphone intelligent devant le casier vacant de Marie-Philip Poulin, la super-étoile du hockey féminin.

« J’ai pris une photo et je l’ai envoyée à mes amis », a relaté, grand sourire aux lèvres, la jeune femme aujourd’hui âgée de 22 ans.

« Pour moi, c’est comme si je vivais le moment le plus fou de ma vie. Il m’arrive encore d’avoir cette sensation, par moments. Tous mes amis sont encore comme ça, tellement ébahis que j’ai la chance de jouer avec elle tous les jours.

« Et tous les autres noms. »

Après que Fillier eut fait une entrée remarquée sur la scène internationale, ses coéquipières, aujourd’hui, ont la même sensation.

« Lorsqu’elle est arrivée, nous savions qu’elle était talentueuse », a déclaré Poulin, la capitaine d’Équipe Canada. « Mais c’est plus que ça. Ce sont les petits détails, les petites habitudes. Elle est excellente avec son bâton. Elle voit bien le jeu. En tant que joueuse de hockey et en tant que personne, elle est extraordinaire.

Je suis très heureuse de la voir avancer et d’être une joueuse aussi puissante pour nous.

Marie-Philip Poulin

L’attaquante de cinq pieds cinq pouces et 143 livres, sa tresse blonde pendant à l’arrière de son casque, s’est avérée une présence dynamique avec Équipe Canada depuis le début du Championnat du monde de hockey féminin.

Elle a été la meneuse de sa formation pendant la phase préliminaire avec quatre buts et trois mentions d’aide, alors que l’attention se porte maintenant sur le volet éliminatoire et le duel de la ronde des quarts de finale contre la Suède, jeudi.

« Beaucoup de jeunes joueuses ont une période d’ajustement en arrivant à ce niveau », a fait remarquer l’expérimentée attaquante Brianne Jenner. « C’est un peu plus rapide, vous avez moins de temps pour prendre des décisions, c’est robuste.

« Elle joue un rôle essentiel dans la réussite de notre équipe. Quand elle patine à toute vitesse sur la glace, elle donne de l’élan au reste du club. »

Lors de sa première présence au Championnat du monde, à l’intérieur de la bulle mise en place à Calgary en 2021, Fillier a aidé le Canada à gagner la médaille d’or grâce à une récolte de six points.

Puis est arrivé le moment où elle a éclaté sur la scène du hockey féminin. Lors des Jeux olympiques de Pékin, en 2022, l’athlète originaire de Georgetown, en Ontario, a inscrit huit buts et trois aides pour guider le Canada vers la médaille d’or.

« Chaque fois que vous avez un tel talent dans votre équipe, c’est excitant », a affirmé Natalie Spooner, sa coéquipière de trio. « Nous sommes chanceuses qu’elle soit capable de continuer de cette façon. »

Fillier, qui a récemment conclu sa troisième saison avec l’Université Princeton, dans la NCAA, a par la suite mené le Canada avec cinq buts et six aides lors du Championnat du monde de 2022 au Danemark. Elle a notamment préparé le filet victorieux de Jenner lors de finale pour la médaille d’or contre les États-Unis.

Lundi, la rapide patineuse a ajouté un but et une aide dans le gain de 4-3 du Canada contre les États-Unis, en tirs de barrage, lors du dernier match des deux équipes lors du volet préliminaire. Ce faisant, la formation canadienne a assuré la première position dans le groupe A.

« Il n’y a pas de doute que c’est une surprise », a déclaré Fillier, au sujet de ses succès immédiats et soutenus dans l’uniforme du Canada.

Chaque jour, je joue avec des gens que j’ai idolâtrés en grandissant, et j’ai encore la chair de poule dans ce vestiaire. Mais j’ai travaillé incroyablement fort en coulisses.

Sarah Fillier

Fillier a notamment mis les études de côté pendant un an avant les Jeux olympiques pour perfectionner son jeu.

« Elle est tout simplement une joueuse spéciale », a analysé l’entraîneur-chef du Canada, Troy Ryan.

« Par moments, elle peut être dominante. Lorsqu’elle est à son mieux, elle est presque comme un requin ; à l’affût et prête à frapper. »