Résumé des huit matchs de la Série du siècle, comme rapporté par La Presse en 1972

Match 1 : retour sur terre (2 septembre 1972, Forum de Montréal)

Pointage final : URSS 7 — Canada 3

L’analyse dans La Presse, par Michel Blanchard

Le hockey professionnel, ses dirigeants, instructeurs et prima donna aux salaires boursouflés ont été giflés de plein fouet par cette première victoire soviétique… et c’est bien ainsi. Il n’aura fallu que 60 minutes aux Soviétiques, des années et des années d’entraînement, d’efforts soutenus, de discipline, de sacrifices et d’études sérieuses pour rétablir la juste mesure, l’équilibre des valeurs.

Et personne à l’heure actuelle n’est plus fier de la tournure des événements que ces « idiots d’éducateurs physiques » qui, depuis des décennies, tentent d’aborder la chose du hockey d’une tout autre optique. Ces « idiots d’éducateurs physiques » qui doivent lutter contre ce monstre qu’est le professionnalisme, les jeunes hockeyeurs canadiens n’ayant d’oreilles que pour les fugues et les exercices ratés de ces « dieux du stade ».

Ils ont constaté, samedi, que ces dieux étaient de bien piètres hockeyeurs et, du même coup, de bien piètres athlètes… et c’est bien ainsi. Le message des Soviétiques n’était pas aisé à saisir. Il était amer et il faisait mal. Il est cependant heureux que la foule n’ait pas perdu la tête : huant le piètre esprit sportif de ses représentants et sachant, même dans la très grande déception, reconnaître le très grand talent des fiers porte-couleurs de l’Union soviétique.

Ils ont dit

Les Soviétiques ont effectué des jeux que je n’avais jamais vus auparavant dans la Ligue nationale. Nous n’avons pas joué du bon hockey, mais cela n’enlève rien à la valeur de cette formation. Ils nous ont sévèrement battus. Ils nous ont donné une leçon de hockey.

Harry Sinden, entraîneur du Canada

Ils n’ont pas été intimidés du tout. Ils ont gagné le match parce qu’ils n’ont pas accepté notre invitation de jouer notre propre jeu. Ce sont eux qui ont imposé leur technique. Durant tout le match, il y avait toujours deux joueurs soviétiques qui harcelaient le porteur du disque. Il était impossible d’amorcer des attaques.

Bobby Clarke, attaquant du Canada

Consultez l’édition de La Presse du 4 septembre 1972

Match 2 : la réplique

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Boris Mikhailov, Phil Esposito, Guy Lapointe et Rod Seiling

4 septembre 1972

Maple Leaf Gardens, Toronto

Pointage final : Canada 4 — URSS 1

L’analyse dans La Presse, par Michel Blanchard

Si les Soviétiques croyaient disputer des matchs amicaux, ils savent maintenant qu’il ne faut pas trop compter sur la bonne hospitalité et le « fair-play » canadien…

Les Soviétiques n’ont pas seulement été défaits, mais ils ont également été malmenés tout le match durant. Ce sont les charges répétées des Wayne Cashman, Jean-Paul Parisé et cie qui ont complètement désorganisé la machine rouge. Fait nouveau, les joueurs soviétiques étaient nerveux ; leurs passes manquaient de précision et ils ont fait preuve de bien peu de cohésion.

« Le hockey doit se jouer de cette façon », a lancé un John Ferguson plus que satisfait. Cashman affichait son sourire des beaux jours. « Nous avons joué ce soir comme de véritables Bruins. Voilà la raison de notre victoire. »

Ils ont dit

Il ne fait aucun doute que Wayne Cashman a été l’homme de cette rencontre. Il a imposé le rythme et c’était l’unique façon de retrouver notre synchronisme.

John Ferguson, entraîneur adjoint

Nous voulions placer le nom de Cashman dans notre alignement pour le premier match, mais en vain. Cashman a amorti les Soviétiques qui, contrairement au match de samedi, se sont débarrassés du disque à maintes occasions.

John Ferguson, entraîneur adjoint

Nous avons commis une erreur à Montréal en n’utilisant que cinq défenseurs. Ce soir, les six membres de l’unité défensive ont joué avec brio. Je reconnais qu’ils ont reçu de l’aide des joueurs d’avant. Il reste cependant qu’ils ont été habiles dans la préparation des jeux. Le fait de bénéficier d’un plus long repos a sûrement aidé leur cause.

Harry Sinden, entraîneur

Consultez l’édition de La Presse du 5 septembre 1972

Match 3 : « Un match enlevant »

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Vladislav Tretiak

6 septembre 1972

Winnipeg Arena, Winnipeg

Pointage final : Canada 4 — URSS 4

L’analyse dans La Presse, par Michel Blanchard

Les Soviétiques ont conquis mon cœur de Canadien. Ils sont beaux, nobles, et je les aime… Comment peut-on rester indifférent devant ce super-spectacle qu’ils nous offrent, cet esprit de combativité sans pareil, cet effort de tous les instants, cette superbe forme, ce grand travail de cohésion, cette précision et ce magnétisme ?

Il est malheureux que l’on doive parler de stratégie après un tel match. On souhaiterait presque fermer les livres. Ne plus voir de matchs de hockey et ne vivre que du souvenir de leur dernière performance. Les dieux du stade, ce sont eux ! Le résultat d’hier m’importe peu. Pour moi, ils n’ont plus rien d’autre à prouver. Ce match nul, ils l’ont emporté. Le Canada aura beau arracher d’autres victoires, ces Soviétiques demeureront toujours les mêmes. Des athlètes infiniment supérieurs et combien plus intelligents. À les regarder filer, s’entrecroiser et se compléter, on dirait un poème.

Ils ont dit

Il serait superflu d’ajouter quoi que ce soit sur la condition physique des Soviétiques. Il y a cependant un autre aspect qu’on semble oublier. L’opportunisme de ces gars-là. Ce soir, nous avons été en possession du disque plus souvent qu’eux. Mais ils ont réussi à niveler le pointage en profitant de toutes les occasions. Les Soviétiques ont cette qualité d’attaquer à un moment précis et si l’ouverture se crée, ils marqueront.

Ken Dryden, gardien

Je crois que nous avons bien joué. Mais eux, ils ont présenté un meilleur synchronisme que lors de la rencontre de lundi à Toronto. Ce fut un match enlevant.

Harry Sinden, entraîneur

Je crois que nous avons préconisé le même style de jeu que lundi soir à Toronto. Cependant, les Soviétiques ont modifié leur façon de recevoir les coups. Ainsi, lorsque le disque allait dans un coin de la patinoire, ils devançaient toujours nos joueurs.

John Ferguson, entraîneur adjoint

Consultez l’édition de La Presse du 7 septembre 1972

Match 4 : direction Moscou

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Boris Kulagin

8 septembre 1972

Pacific Coliseum, Vancouver

Pointage final : URSS 5 — Canada 3

L’analyse dans La Presse, par Michel Blanchard

Qui veut aller passer dix jours en Suède, dix jours à Moscou et deux jours à Prague ? Tout ce que vous avez à faire : obtenir votre visa pour la Russie et la Tchécoslovaquie, vous munir d’un passeport et écrire à La Presse, département des sports. Les dépenses sont payées. Quant à moi, j’en ai assez vu !

Approchez un peu, je vais vous confier quelque chose. Plus près. PLUS PRÈS ! Le Canada ne remportera aucun match à Moscou. C’est à peine s’il parviendra à faire bonne figure contre la Suède et la Tchécoslovaquie. Et cela en dépit du fait qu’il n’y ait pas de boîtes de nuit à Moscou, ou si peu. En dépit du fait que les joueurs auront environ 15 jours pour parfaire leur condition physique. Une équipe, si bonne soit-elle, ne peut espérer remporter de victoires lorsqu’il y a carence d’esprit d’équipe. Et si certains amateurs de hockey ont failli vomir devant leur petit écran, hier, tellement nos porte-couleurs ont manqué de combativité, il faudra vous y faire. Les pires raclées sont à venir.

Ils ont dit 

Les Soviétiques sont venus au Canada, semble-t-il, pour apprendre de nouvelles techniques. Peut-être ont-ils assimilé de nouvelles conceptions, mais nous aussi, nous avons appris d’eux, et ça, c’est une surprise. Comment jouer un vrai jeu de position. Comment tenir l’adversaire constamment en échec. Ces Soviétiques m’ont réellement emballé par la façon dont ils pratiquaient leur défensive avant. Ils sont toujours sur le porteur du disque, le harcèlent.

John Ferguson, entraîneur adjoint

Voyons les choses bien en face. Ils sont à l’entraînement depuis trois mois et peut-être plus. Nous nous sommes entraînés durant trois semaines. C’est une différence énorme.

Jean-Paul Parisé, attaquant

Je ne sais réellement pas. Mais je ne peux pas comprendre que [les éclaireurs] Bob Davidson et John McLellan aient mentionné qu’il y avait seulement deux joueurs au sein de cette équipe qui pourraient évoluer dans la Ligue nationale. Ça, je ne le comprends pas.

Frank Mahovlich, attaquant

Le public de Vancouver est le pire que j’ai connu depuis le début de ma carrière. Le pire. Je n’ai pas aimé leur réaction du tout.

l'attaquant Phil Esposito, au sujet de la réaction sévère du public de Vancouver envers les joueurs canadiens 

Mais quel public dégueulasse. N’ont-ils pas compris qu’il ne s’agissait pas d’une équipe de la Ligue nationale, mais bien d’une équipe qui représentait leur pays ? Nous avions droit à leur encouragement. Ils n’ont pas réalisé que Don Awrey n’endossait pas l’uniforme des Bruins de Boston, mais bien celui du Canada, que Bill Goldsworthy ne représentait pas les North Stars du Minnesota, mais bien le Canada.

Pete Mahovlich, attaquant

Consultez l’édition de La Presse du 9 septembre 1972 Voyez l’entrevue de Phil Esposito après le match (en anglais)

Match 5 : le vent a tourné

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L’entraîneur soviétique Vsevolod Bobrov

22 septembre 1972

Palais des sports Loujniki, Moscou

Pointage final : URSS 5 — Canada 4

L’analyse dans La Presse, par Michel Blanchard

Que s’est-il passé au juste ? Comment expliquer un tel revirement de situation ? « Meilleure attitude mentale et physique », explique Vsevolod Bobrov, instructeur de l’équipe soviétique. Harry Sinden est désarmé. Il ne sait plus trop. À ses côtés, un John Ferguson qui bougonne et qui a toutes les misères du monde à se contenir. À la sortie du Palais des sports Loujniki, près de 3000 Canadiens frustrés, déçus et qui ont peine à y croire. La merveilleuse fête qui avait pourtant bien commencé se terminera dans la nuit froide et lugubre de Moscou. Silencieusement. Le bar de l’Inntourist Hotel est désert. On a préféré prendre une bonne nuit et oublier. Mais auparavant, Jean-Paul Parisé laissera tomber quelques larmes. Il sera le seul.

Ils ont dit

Nous sommes les meilleurs.

Phil Esposito, attaquant

Les Soviétiques ne nous ont pas battus, nous nous sommes défaits nous-mêmes… Nous nous sommes défaits nous-mêmes parce que nous avons cessé de travailler…

Harry Sinden, entraîneur

Et nous avons cessé de travailler parce que nous étions épuisés.

John Ferguson, entraîneur adjoint

Pourtant, jamais nous n’avons été aussi bien préparés. Ce qui est arrivé est incroyable. Il faut probablement donner le mérite aux Soviétiques. Je ne crois pas qu’il y ait un joueur de la Ligue nationale qui croit sincèrement à la victoire lorsqu’avec 11 minutes à jouer, le compte est de 4 à 1 en faveur de l’adversaire. Les joueurs soviétiques, eux, tous sans exception, croyaient en cette victoire.

Harry Sinden, entraîneur

Consultez l’édition de La Presse du 23 septembre 1972

Match 6 : « Je n’avais rien à perdre »

PHOTO ARCHIVES LA PRESSE

Ken Dryden bloque le tir de Yuri Blinov.

24 septembre 1972

Palais des sports Loujniki, Moscou

Pointage final : Canada 3 — URSS 2

L’analyse dans La Presse, par Michel Blanchard

Victoire pour le moins originale et inorthodoxe du Canada… Une victoire capable de faire jeter par-dessus bord toutes les belles théories soviétiques, y compris les 26 livres du maître Anatoly Tarasov, monumentale thèse sur le hockey et bible de l’équipe rouge. Comment expliquer qu’une équipe puisse remporter un match lorsqu’elle joue à court d’un homme durant 17 minutes et 9 secondes. Comment expliquer la victoire d’une équipe lorsque la majorité de ses joueurs s’épuisent littéralement à tenter de faire entendre raison aux officiels.

« Je ne sais pas, nous confie Harry Sinden. Je crois que mes joueurs ont finalement atteint une condition physique satisfaisante. Mais vous savez, tout cela est psychologique. Ce soir, nous ne voulions pas répéter les mêmes erreurs que dimanche dernier… » Mais de deux choses l’une. Ou bien l’attaque massive des Soviétiques a été des plus anémiques, ou bien la défensive à quatre du Canada a été à toute épreuve. Et lorsque l’on connaît la forte attaque à cinq des Soviétiques, j’aime mieux croire en la performance tout simplement exceptionnelle des défenseurs canadiens, à la tenue brillante des Pete Mahovlich et Phil Esposito (lorsque ce dernier n’était pas au banc des pénalités).

Ils ont dit

Je n’avais rien à perdre. Je me suis dit qu’un changement de style me serait salutaire. C’est pourquoi vous m’avez vu demeurer à l’entrée de mon filet durant tout le match. J’ai finalement compris que face aux Soviétiques, à cause de leurs nombreuses passes, c’était la seule chose à faire…

Ken Dryden, gardien

C’est d’ailleurs pour cette raison que j’ai fait appel à ses services. Depuis nos exercices tenus en Suède. Dryden n’a pas arrêté de nous épater. Il avait droit à une autre chance.

Harry Sinden, entraîneur (au sujet du calme de Dryden malgré les défaites)

Les officiels, ce soir, ont été d’une incompétence incomparable. Je n’ai jamais rien vu de tel au cours de ma carrière. Leur travail a été le résultat d’un système à deux arbitres mis sur pied par Bunny Ahearne, le président de la Fédération internationale de hockey sur glace.

Harry Sinden, entraîneur

Consultez l’édition de La Presse du 25 septembre 1972

Match 7 : le prélude à l’apothéose

PHOTO MICHEL GRAVEL, ARCHIVES LA PRESSE

Vladislav Tretiak

26 septembre 1972

Palais des sports Loujniki, Moscou

Pointage final : Canada 4-URSS 3

L’analyse dans La Presse, par Michel Blanchard

« Va-t’en pas, ce n’est pas fini » (air connu). Vous pensez avoir vu tout un match de hockey, hier. Attendez un peu. ATTENDEZ. Ce n’était que le prélude à l’apothéose finale. Le vrai match, le vrai de vrai, c’est demain. « Ce sera le match du siècle », commente Harry Sinden. Et comment ne pas le croire lorsque les Jean-Paul Parisé, Paul Henderson et Tony Esposito avouent n’avoir jamais été aussi nerveux et n’avoir jamais ressenti une telle pression. De l’avis de tous, ce match revêt beaucoup plus d’importance qu’un match final de la Coupe Stanley. La Coupe Stanley : de la petite bière à côté du match de demain, nous a-t-on confié.

Et que dire de cette victoire canadienne, hier, sinon qu’encore une fois, elle a été enregistrée d’étrange façon. Les Soviétiques ont contrôlé la rondelle à volonté. Ils ont eu dans l’ensemble de meilleures chances de compter et ils ont également mieux patiné. Aussi, c’est passablement frustrés, abattus qu’ils ont regagné leur vestiaire à l’issue de leur défaite de 4-3.

Ils ont dit

Les Soviétiques ont contrôlé la rondelle, il est vrai, mais il faut rendre crédit à nos joueurs pour leur magnifique travail défensif. Ils étaient toujours placés au bon endroit. Toujours prêts à faire avorter une attaque.

Harry Sinden, entraîneur

Consultez l’édition de La Presse du 27 septembre 1972

Match 8 : le grand dénouement

PHOTO ARCHIVES LA PRESSE

VladislavTretiak et Paul Henderson

28 septembre 1972

Palais des sports Loujniki, Moscou

Pointage final : Canada 6-URSS 5

L’analyse dans La Presse, par Michel Blanchard

Paul Henderson savait. Il avait le pressentiment qu’il allait marquer le but de la victoire. « Il restait à peine une minute à faire et notre trio venait d’être remplacé. Pourtant, je savais que j’allais faire scintiller la lumière rouge si j’obtenais une autre chance de sauter sur la glace. »

Henderson est étonnamment calme. Il venait de marquer le troisième but victorieux de son équipe pour une troisième fois en autant de matchs. Et quel but ! Le but permettant aux siens de remporter le match 6-5 et la série quatre victoires à trois. Henderson, toujours très calme, enchaîne. « C’est alors que Pete Mahovlich est passé près du banc. Même si je savais qu’il était sur la patinoire depuis 30 secondes, je lui ai demandé de me donner sa place. Pete a immédiatement stoppé. » Vous connaissez la suite. « Je n’aurais jamais marqué ce but si Pete avait été un joueur égoïste. »

Henderson ne se souvient pas très bien lorsqu’on lui demande de nous expliquer de quelle façon il a déjoué le gardien soviétique Vladislav Tretiak, Henderson avoue ne pas le savoir très bien. « Je ne sais plus si j’ai marqué à mon deuxième ou troisième lancer sur Tretiak. Tout ce que je sais, c’est que chaque fois que je lançais, la rondelle rebondissait sur mon bâton… »

Ils ont dit 

Harry Sinden nous a confié entre la deuxième et la troisième période que ce n’était pas le temps de lâcher, que nous nous étions entraînés durant un mois et demi pour finalement arriver à ce match. Rappelez-vous quel mauvais tour nous ont joué les Soviétiques, lors du cinquième match, la troisième période, lorsque nous menions 4-1, nous a rappelé Fergie. Il est temps de leur remettre la monnaie de la pièce.

Paul Henderson, attaquant

Nous avons perdu les trois derniers matchs par un point, mais cela ne prouve pas que nous avons joué moins bien que le Canada. C’est le genre de chose qui arrive lorsque deux équipes de très grande classe se rencontrent. Pour nous, Soviétiques, nous avons ressenti beaucoup de fierté à affronter les Canadiens. Ce sont de grands joueurs de hockey…

Boris Kulagin, entraîneur adjoint de l’URSS

Lorsque Cournoyer a marqué le cinquième but des siens, le juge des buts n’a pas voulu allumer la lumière. C’est alors que je me suis dirigé, ou plutôt que j’ai tenté de me diriger vers lui. Je n’ai eu le temps de faire qu’un pas. Je me suis fait aussitôt agripper. Je me voyais déjà en Sibérie.

Allan Eagleson, directeur exécutif de l’Association des joueurs, et l’un des organisateurs de la série

Consultez l’édition de La Presse du 29 septembre 1972